Ce soir, j'ai vu la connerie personnifiée. Si, si, je vous jure. Dans le train.
J'étais tranquillement en train de réécouter Poney dans mon petit écouteur, en retranscrivant ses propos sur mon ordi. Un moment, je sens un regard. Bah, ça doit être dans ma tête.
Je continue, je tape, et puis je tousse aussi, je sais, ça n'a rien à voir, mais les deux ont un point commun, visiblement: ça fait du bruit. Pas facile de retenir sa quinte de toux de grabataire mais que voulez-vous, j'ai pas encore trouvé le remède magique. Bref. Je tape, je sens de nouveau le regard. Le monsieur devant moi, mais de l'autre côté de "l'allée" (ah ah) me toise du regard.
Je me suis déjà fait fusiller du regard dans la journée, à l'aller et sur le quai, par deux demoiselles qui visiblement craignaient que je leur colle mon virus en intraveineuse, j'imagine. Mais là, je suis un peu sciée, je me retourne vers ma voisine avec qui j'avais échangé quelques mots au départ de la gare. Elle me confirme que je ne suis pas folle: je gêne le monsieur parce... que je tape à l'ordinateur.
Waouh. On ne me l'avait jamais faite, celle-là. Du coup, avec ma voisine, décidément très sympa, on prend le parti d'en rire et de disserter sur la tolérance, de glisser sur la convivialité affichée de certains lorsqu'ils sont sur des réseaux sociaux par exemple, mais qui se comportent en vrais sauvages dans la vraie vie.
Je tousse.
Ouh la la, je suis en train de le provoquer, là, visiblement, le vilain-vieil-aigri-pas-cool. Ma voisine me le confirme de nouveau. "Depuis que nous parlons, il n'arrête pas de se tourner. M'en fiche, je descends à Angers, me dit-elle, il pourra plus rien me dire!" se marre-t-elle. Ça n'a l'air de rien mais j'ai du mal à m'en remettre, que l'on puisse me reprocher de tousser ou de taper sur un clavier.
Excuse-moi de vivre, Monsieur...
Tiens, comme je suis partageuse, je lui enverrais bien mes microbes, sur la fin du trajet... Mais lui descend aussi à Angers, après un ultime regard réprobateur. A son passage, je ne peux me retenir:
"La prochaine fois, Monsieur, vous prendrez votre voiture" (j'ai pas osé lui parler de jet privé, je voudrais pas qu'il se sente minable. C'est pas Sarko non plus, je veux dire).
"Rangez vos affaires de l'allée", m'ordonne-t-il en donnant un coup dans mon sac qui dépassait de 3 millimètres.
Là, je ne rigole plus, je suis furax.
"Jamais je n'ai vu une personne aussi intolérante" (j'en reviens pas d'être restée polie, en vrai!)
"Mais je n'ai rien dit", ose-t-il, avec aplomb et dédain.
"Non, mais parfois, le silence est plus éloquent que tous les mots."
Je l'ai mouché, le gars. Un comble quand on a la crève comme moi, pas vrai?;)
vendredi 7 janvier 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
On trouve malheureusement de tout dans les trains. Tu as bien fait de le moucher, tiens ! Et tu l'as fait de belle manière, bravo.
RépondreSupprimerBises, la Mouette.
Thierry
PS : soigne-toi bien...
RépondreSupprimerQuel goujat, ce mec ! bien répondu, la Mouette ! Combative comme ça, je parie que tes microbes n'ont pas tenu longtemps.
RépondreSupprimerEuh, quelques résidus, mais suis d'attaque!
RépondreSupprimer