mardi 8 avril 2014

L'histoire de la mouette qui s'habillait en cordon bleu

Comme je vous le racontais brièvement hier, j'avais rendez-vous au centre de formation que je vais fréquenter dans les huit prochains mois, histoire de savoir où je mets les pieds... et de rassurer les profs sur mon potentiel cupcakecien.
 
J'ai beaucoup aimé le discours du formateur (et je n'écris pas ça en sachant qu'il est susceptible de lire ces lignes) (d'ailleurs, combien de temps arriverai-je vraiment à me censurer?) (ouais, c'est mort, je sens que je vais me griller très vite) (tiens, des parenthèses, ça faisait longtemps). Bref.
 
Il est question d'apprendre, évidemment, mais en pratiquant beaucoup, beaucoup. En arrivant à mon rendez-vous, le ton était donné, de toute façon. J'ai en effet traversé la salle de cuisine, toute équipée, où des stagiaires étaient en examen. Leur stress était très palpable, et je me suis dit que tous les aspirants à Master chef et autres émissions culinaires de ce style feraient bien d'aller mettre leur nez dans ce genre d'endroit. Ça remet les idées en place, croyez-moi.
 
Le formateur a d'ailleurs noté qu'ils feraient bien de se détendre un peu, qu'ils avaient l'air tout raide, mais allez cuisiner devant des examinateurs au faux air de Super Nanny, et on en reparlera, hein.
 
Je regardais ça tout sourire, et puis j'ai eu un flash. Moi aussi, dans quelques mois, je serai là, toute raide et stressée, à passer mon titre.
 
Bouh.
 
Le formateur a été plutôt rassurant, on a évoqué les différents stages possibles, le déroulé de la formation, les travaux personnels à fournir... Et le matériel à acquérir. Le livre de référence, la mallette du cuisinier et... la tenue complète, qu'il faudrait enfiler dès le 5 mai. Eh ouais.
 
 
Où comment dépenser l'équivalent d'un week-end à Rome pour ressembler à un ouvreur de sac.
Je suis donc partie faire mon shopping, dans la foulée, toute excitée. Oui, oui, on peut être excitée à l'idée de recouvrir sa tête d'un calot, de protéger ses pieds de chaussures de sécurité et d'enfiler une tenue au potentiel glamour - 1000.
 
Eh eh eh, j'ai enfin trouvé un équivalent confort au combo pilou-ballerines, que je vais pouvoir porter en toute légitimité...
Vous ne voyez rien? C'est normal, la tenue est noire. Maman m'avait dit de la prendre en blanc, mais je nageais carrément dans celle en taille 3 (seule dispo) et pis, le noir, ça amincit... (Au moins, vous constaterez que mon air playmobil s'atténue au fil de la repousse de la frange, mais je m'égare)
 
L'habit ne fait pas le moine, certes. Je n'ai pas échangé mes mains carrées contre celles, plus agiles, d'une cordon bleu hors-pair, juste en revêtant cette tenue professionnelle encore un rien rêche. Pourtant même si je ne suis pas (encore) cuisinière, aujourd'hui, en enfiler les habits m'a fait sentir les prémices d'une nouvelle vie.
 

2 commentaires:

  1. ça n'arrange pas mon style vestimentaire, ça, c'est certain, mais bien sûr que ça encourage, eh! Et pis, mettre autant de sous dans de la toile rêche sans s'en servir, ce serait idiot, alors maintenant, y'a plus qu'à!!

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