dimanche 23 janvier 2022

Confession d'un mouton

 Aaaaaaaaaaaaaah!!!!!!!!

Rrrrrrrrrrrrrrrrrr....

Oooooooooooooooooooh!

Non, je n'ai pas Tourette. J'essaie juste de décrire ce qui se passe dans ma tête, là, à 12h39. Une bonne demi-heure que je patine sur cet état vain, que je vais laisser passer tranquillement, ne vous inquiétez pas pour ma santé mentale.

C'est juste que là, aujourd'hui, j'avais rendez-vous pour la 3e dose... Oui. Je ne suis pas fière.

Le débat, ça fait des mois qu'il agite mon cerveau. Je voulais pas me faire vacciner, je voulais pas non plus cesser mon activité pro, j'ai cédé, une fois, deux fois. "Pas le choix", ai-je pensé comme un bon mouton.

 J'avais dit "pas de 3e dose" et tu parles, comme un bon mouton, j'ai pris RDV il y a un ou deux mois, sans savoir à l'époque que le pass vaccinal passerait le lendemain de ma piqûre, t'obligeant à avoir tes trois doses juste pour vivre normalement, en gros.

Ce matin, quand j'ai pris le volant pour aller VOLONTAIREMENT (Hum, on en parle, de la prétendue volonté, philosophiquement parlant?) me faire injecter du poison dans mon sang de mouton, j'ai eu un flash. Et si je faisais demi-tour? Et si je réagissais? Et si j'arrêtais de suivre les obligations, oups, pardon, les prescriptions gouvernementales? On le sait, pourtant, que le vaccin ne peut rien contre le Omicron. Je vais me faire piquer alors que j'ai pas envie et surtout que ça ne sert à rien?

WTF, comme ils disent, les Américains.

Le petit cirque a donc repris dans ma tête. Rappelle-toi pourquoi tu y vas. Le boulot, avec obligation de dégainer ton blanc-seing lors de certaines livraisons. Ta prochaine virée à Paris en février, en train, avec le sésame pour accéder aux expos dont tu rêves depuis trop longtemps. L'envie qu'on te foute la paix...

Mais aussi l'impression de rester dans le système, bien docilement, accepter la volonté étatique, obéir à un "homme" qui souhaite "avoir envie d'emmerder les non-vaccinés". L'impression d'être un bon mouton, encore une fois.

Je vous jure, intérieurement, ça bouillait. J'étais sur le parking et j'attendais, les mains sur le volant, qu'une illumination m'aide à sortir de ce grand traquenard.

Et tel un mouton, j'y suis allée. Le pas sûr, alors que tout me disait d'y renoncer. Et là, petit coup du destin: impossible de retrouver ma carte vitale. Oubliée. Le vieil acte manqué.

"Sans votre carte vitale, vous ne pourrez pas être vaccinée".

Alleluia.

Et là, rebelote, le discours du petit mouton qui raisonne mon envie de prendre mes jambes à mon cou et de voir dans cet oubli le petit miracle de la vie.

"Bon, si vous connaissez votre numéro de carte de sécurité sociale, vous devriez quand même pouvoir vous faire vacciner. Allez-y."

Même topo à l'accueil suivant, puis au suivant encore.

Finalement, l'infirmière m'a demandé "bras gauche ou droit?", j'ai remonté ma manche et j'ai laissé faire. Lâchement. Faiblement. 



J'ai attendu quelques minutes, on m'a délivré ce papier, là. 3/3, score parfait. Même joueur joue encore... pour la 4e dose, qui finira bien par arriver. Même si le deuxième document donné indique clairement : "son cycle infernal vaccinal est terminé".

C'est cela, oui.

En pensant à ce gouvernement si hypocrite, j'ai eu envie de vomir. Ils ont eu ce qu'ils voulaient, encore un tas de petits moutons vaccinés aujourd'hui. Sans doute nous considèrent-ils comme des "bons citoyens". Mais je n'ai pas envie qu'on fasse la distinction entre les "bons" et les "mauvais". Je ne veux pas de leur "bon point", ce petit bout de papier que la maîtresse nous décernait lorsqu'on l'avait réussi plusieurs exercices. Je me souviens de la joie et la fierté que je ressentais à l'époque, dans ma classe, quand elle approchait de mon pupitre et qu'elle me donnait ce bon point (je suis née il y a longtemps, je vous le rappelle :) ).

Là, les émotions sont remplacées par des choses moins nobles, du dégoût, de la haine, de l'agacement. De la rage, aussi, contre toutes ces mesures qui ont été mises en places et contre lesquelles peu de personnes réagissent vraiment. Hormis les quelques 10% concernés par cette "déchéance de citoyenneté", combien se sentent un minimum révoltés par ce qui se passe? Tant qu'on a notre vie, que l'on peut bosser, prendre notre train ou notre avion, aller au ciné ou au restau, on se fait bipper et hop, ça va. Oui, c'est pas fou, comme situation, mais on s'adapte tellement que l'on finit par trouver cela presque normal.

"On" est un con. "On" est un mouton. Et je m'inclus dedans.


1 commentaire:

  1. Bonjour Stéphanie. Nous on a fait au début le JANSSEN donc 1 dose en mai 2021, puis rappel en novembre 2021, on pensait être tranquille, mais l'autre jour ma Sécu me prévient qu'il faut une troisième dose courant février 2022, car le passe vaccinal ne sera plus valable à la mi-mars 2022. Ce gouvernement de menteur a encore omis de nous dire que le JANSSEN il fallait 2 doses au départ après 4 semaines . Même notre pharmacien n'était pas au courant. Enfin, que de mensonges, les chiffres sont truqués. Bon courage, Biz.Riton et Jeannine.

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