mardi 25 janvier 2011

Vis ma vie

Ouh la la, par quoi commencer? Je crois que ça va être un billet en vrac et je suis intimement persuadée que j'aurais dû noter au fur et à mesure les aléas et joies de mon quotidien, parce que là, je sens que je vais en oublier la moitié. Bref.

Bon, je vous écris alors que Loulou est à côté, à jouer (littéralement) au petit morveux, je sens qu'on va manger des huîtres ce midi. Raaah, je sais, ce n'est pas ragoûtant mais que voulez-vous, la grippe est passée par là et Loulou en a fait les frais. Donc, non, quand il se balade avec un slip (à l'envers, histoire de faire string) dans l'appart, il n'est pas exhibitionniste, il a juste 40 de fièvre et pourrait me réchauffer le thé froid qui attend que je daigne porter mes lèvres vers lui, entre quinze tâches.

A vrai dire, après l'accalmie des deux dernières semaines, c'est reparti, au niveau des missions. Mais ce "trou" m'a vraiment plongé dans des doutes que je pensais avoir ensevelis. Pile au moment où je m'auto-proclame ex-chômeuse, Pôle Emploi m'informe que cette fois, ça y est, je suis vraiment en fin de droits et que je dois demander l'ASS. L'allocation solidarité, ouais. Ça fait mal. Au téléphone, la dame du 3949, que je n'appelais pas du tout pour ça, à la base, m'a conseillé de la prendre, "parce que, vu votre situation... Et pis, vous êtes pas près d'ouvrir de nouveaux droits!" qu'elle a osé.

Une vision d'un pont et d'une couverture plus tard, j'étais en train d'écrire des lettres de motivation. Que je n'ai pas envoyées, évidemment.

Trop facile.

Non, parce que, comme je le disais récemment, mon nouveau statut de télé-travailleuse overdeborded m'allait bien, que le défi Poney me convenait parfaitement et que trouver un taf "normal", avec des horaires, des RTT et des chèques-restau ne faisait pas (plus?) partie de mes plans. Et là, paf, la dame, elle m'annonce que j'ai intérêt à urger. Dans ma tête, je ne vous explique même pas le chahut que ça a fait, "mais tu es totalement irresponsable, ma fille", "don't panic, tout va bien, ton loyer est payé", "ouais, mais quand même, ça te coûte quoi de te bouger les fesses?" "Allez, la liberté a un prix et tu es prête à le payer..."

Ouais, ce genre de choses.

Comme j'avais du monde à la maison ce week-end, je suis allée noyer mes angoisses dans la confection de quelques mets, ce qui m'a fortement détendue... et m'a replongée dans ce bonheur simple de touiller, inventer, se brûler, se tailler un doigt... Et du coup ravivé une sorte de plaie, sur cette possibilité qui existait de nourrir les autres, voilà longtemps.

Pas de regrets, pas de remords, forza, on regarde devant et on avance.

Oui mais...

Non, on avance!

Vous voyez, avec ce dialogue intérieur très, très fatigant, je n'avais pas spécialement envie de vous faire partager ces états d'âme stériles. J'ai repris la main, savouré simplement l'idée de cuisiner pour des amis... et puis Loulou a eu la grippe, donc.

Demain, je vous ferai encore du vrac, du décousu, un condensé de mon quotidien, en somme;)

3 commentaires:

  1. Eh ben ! Sont pas très sympa, à Pôle Emploi. Y a effectivement te mettre un peu sens dessus dessous. Heureusement que tu sembles savoir ce que tu veux (non, je ne rigole pas, j'irai jusqu'à dire que je suis admiratif).
    Bon rétablissement à Loulou et bon courage à toi, la Mouette.
    Bises.
    Thierry

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  2. Bon, fillette, je voudrais pas avoir l'air de touiller la sauce, mais là quand même, y a urgence. Si, faut se démener. Prends ce que tu peux, pasque y a un loyer, quelques repas par jour et un Loulou - à gérer. A la base. A caser là-dedans : Poney, quelques cannelés et le télétravail. La précarité, c'est sans doute l'aventure, mais n'en faut pas plus que nécessaire. Sinon, ça termine en dépression. Laisse tomber les états d'âme et assure au moins l'essentiel. Hey ! t'as une grande ville toute neuve à dévorer, nan ?
    Attaque ! et bon courage. biz.

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  3. Urgence de quoi? La dame s'est un peu plantée, avec mes missions, je vais rouvrir des droits d'ici peu et ce mois-ci, j'ai un programme chargé en débats, qui m'aurait "privé" d'allocations, de toute façon, dépassant le quota d'heures. Entre mes missions et Poney, je peux subvenir à nos besoins, t'inquiète! J'ai pas dit que c'était l'Amérique, mais on n'est pas sous les ponts;)

    Ton commentaire prouve bien que je ne suis pas très claire et surtout que le statut de free-lance n'est pas assimilé à du vrai travail. Dans télé-travail, y'a bien travail, pas vrai?

    Bon, merci de s'inquiéter pour moi;)

    @ Thierry: merci! Loulou s'est rhabillé et est sur la voie de la guérison...

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