mardi 24 février 2015

Candidate n°3

Depuis quelques semaines, trône cette convocation sur mon frigo:
 
4 heures chrono pour réaliser une entrée, un plat et un dessert imposés.
Où je me crois dans Top Chef. A moins que ce ne soit Cauchemar en cuisine?
 
 
Genre, je le mets bien en évidence, au cas où j'oublierai. C'est pas comme si j'avais eu une formation de 8 mois pour en arriver là.
 
Demain mercredi, je passe donc mon examen pour obtenir le "titre professionnel de cuisinier", pour de vrai.
 
Après, si tout va bien, je pourrai bosser avec des gilets à poche. Cool.
 
J'ai du mal à réaliser, en fait, et d'ailleurs, on est d'accord, je ne veux mettre aucune charrue avant les bœufs (y'a pas de place dans la cuisine, ni pour les bêtes, ni pour les charrues, et puis, l'entretien des bœufs, on n'en parle pas, mais après on se retrouve avec la moitié de la dette grecque sur le dos, alors, oh, ça va, hein).
 
Je suis la candidate n°3, pas (encore?) la diplômée. Ce titre, reconnu pour de vrai (!), reprend le référentiel du CAP cuisine, et permet de bosser, de lever le doute, aussi, sur ses compétences culinaires, notamment auprès des banquiers, qui ne pourront plus me balancer que je suis une autodidacte. Bon, c'est vrai, je ne serai jamais toque +12 puisque, à mon grand âge, je ne vais pas me lancer dans des mentions complémentaires. J'enchaîne juste sur le CAP pâtissier, sinon c'est pas drôle mais après, promis, j'arrête!
 
Sérieux, j'aurais une pensée pour toutes les fronceuses de sourcil si jamais je repars avec le titre. En attendant, je me sens prête, j'ai bien révisé même si j'espère ne pas tomber sur ça:
 
Sérieux, ça fait peur, parfois, la cuisine française...
 
Non, non, je n'ai pas bouffé un space cake pour me détendre, ce genre de plat, le poulet en crapaudine, peut sortir dans les sujets d'exam. Avec les œufs-olives en forme d'yeux et le cresson au cul. Classe.
 
Histoire que ce ne soit pas trop facile, j'avais opté pour la version "main brûlée", la semaine passée. Mais un grand chef est passé par là, s'est pris pour Camille et m'a pris m'a douleur. Je pars donc, pleine d'espoir, avec une main peu glamour (quoique, la sécheresse des doigts pourrait s'apparenter à la peau d'un python qui aurait mué. C'est chic, le python, non?... Ok, je sors) mais une main à peu près réparée, dont j'aurai bien besoin pour relever mes manches, entre autres.
 
Rendez-vous très vite pour le verdict. Histoire de voir si je peux, enfin, associer "journaliste" et "cuisinière" sur mon drôle de CV...

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