mardi 10 août 2010

On dirait que ça t'gêne de marcher dans la boue...

Repos, qu'il a dit le monsieur. Alors, donc, je me repose.

Enfin, j'essaie.

Je m'aperçois à quel point j'ai du mal à rester à rien faire. Je m'imaginais avachie sur le canapé mais j'ai préféré jouer à Quasimodo, avec ma démarche bancale, dans mon appartement. Pourtant, j'ai bien dû me rendre à l'évidence et me poser, histoire de soulager ce pied douloureux. Donc, j'ai fait le tri dans mes mails, consulté les offres d'emploi, la routine, en somme.

Comme je suis sûre que vous aussi, vous avez envie de rigoler, je vous cite les dernières offres d'emploi reçues de Pôle Emploi, offres "proches de vos critères", comme le rappelle le site:

"Journalistes passionnés et pratiquant la pêche (au coup, carpe, carnassiers, eau douce et mer) et la chasse (tous types). Postes convenant à des débutants très motivés ou des seniors expérimentés à leur aise sur le terrain et au contact des pêcheurs et des chasseurs."

Vous connaissez la différence entre un bon chasseur et un mauvais chasseur? Hélas, pas moi. Et puis, j'ai pas l'âme d'un poète. Obligée de passer mon chemin.

Une autre offre? "Journaliste économique à Casablanca. Arabe correct exigé." Inch'allah; obligée de passer mon chemin.

" Journaliste spécialisé en économie, vous présentez dans le cadre d'une conférence les intervenants et animez les débats". Bac +5, expérience d'un an dans le domaine pour un contrat... d'une journée, à Lille. Suivant...

Tiens, un CDI à 1600 euros à Levallois, voyons voir: "Spécialiste de l'univers des tracteurs agricoles anciens et actuels, le candidat contribuera activement à la rédaction d'un magazine spécialisé." Je m'imagine déjà chevauchant les grosses machines et ramener de la paille à la rédaction.

C'est quoi le message, quand t'es sur la paille, va dans la boue?

Mouais. J'ai filé dans la cuisine, histoire de me détendre en jouant un peu les marmitons. Ce n'est pas aujourd'hui que je vais envoyer une lettre de motivation. Et encore, aucun des postes présentés n'était soumis à une quelconque éligibilité à un contrat d'aides. Aucun ne proposait un job sur 20h payé au SMIC à Paris. C'est déjà ça.

Je sais, je fais preuve de mauvaise volonté, pas vrai?

Au fil du temps, je réalise que mon idée de reconversion, loin d'être un caprice, m'offrait un salut. Parce que, hormis bosser comme une tarée dans un bocal, avec dix autres dégénérés sur un plateau parisien, payée au lance-pierre, oui, hormis considérer que le journalisme consiste à repomper d'autres sites eux-mêmes gérés par des sous-traitants, je ne vois pas l'issue dans ce milieu.

Je passe mon chemin et vais élargir mes "critères"...

4 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. T'as raison, faut toujours voir plus large.
    J'ai bien rigolé sur le coup des tracteurs. T'aurais peut-être dû postuler, j'aurais pu t'avoir pleins de tuyaux ! ça s'apprend, tu sais, et sans avoir besoin de monter dessus !

    (s'cuse, y avait une faute !)

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  3. Ben quoi, c'est bien, les tracteur :) Ou comme chantait Brigitte Bardot : "Je n'ai besoin de personne en Massey Fergusson".
    Ne t'inquiète pas trop pour ces offres d'emploi, c'est l'été, c'est normal que ce soit calme. Les affaires reprendront bientôt. Courage, la Mouette.
    Bises.
    L'oiseau

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  4. Euh non, non, ce n'est pas juste l'été, ces annonces sont le reflet de ce que l'on trouve toute l'année sur Pôle Emploi ;) On va dire que la demande est très spécifique!

    Après, il existe évidemment d'autres sites avec des annonces plus, comment dire, raccord avec mes aspirations et mes compétences, mais l'offre reste rare, même si, comme tu le notes, été oblige, c'est encore plus calme en ce moment.

    Anne, la prochaine annonce avec de la ferme dedans, je te consulte!;)

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