jeudi 9 décembre 2010

Parenthèses

Je ne sais pas si c'est de saison, mais j'ai passé ma journée, hier, à enguirlander Loulou. J'ai même songé à le coller, malgré le froid, au foot mais j'ai eu un relent d'humanité (de culpabilité?) et me suis résignée à ce qu'il reste comme un lion en cage.

Chiant.

Sa première dent était tombée et, tel un condamné à mort qui ne croit plus à son amnistie malgré son innocence, il n'a pu contenir sa joie lorsque le dentiste l'a gentiment soulagé. Alors, forcément, derrière, c'était un peu la fête du slip. Et le cauchemar de maman, donc.

Ce matin, changement de programme. Doux comme un agneau, même pas besoin de sortir les rangers ni de promettre le parcours du combattant. Non, à la place du petit démon de la veille, j'avais en face de moi une adorable bouille toute mignonne, émerveillée du passage de la p'tite souris. Il m'a montré, un peu éberlué, le parcours qu'avait dû accomplir la p'tite bête pour grimper jusque sous son oreiller histoire de déposer une pièce (eh oui, finalement, il continue d'y croire, à tout ce bullshit), puis s'est habillé sans multiples relances ni menaces de punition (je suis un exemple d'éducation, je crois. Enfin, de tout ce qu'il ne faut pas faire).

Il m'a même donné la main (rien à voir avec le fait que ça caille dehors).

Du coup, sur le chemin de l'école, je me suis lâchée, sans vraiment savoir si Dolto aurait approuvé:

" Tu es adorable. Tu vois, tu es le Loulou comme j'aime ("que tu sois", pas eu le temps de finir ma phrase, peu châtiée, on est d'accord).

Interloqué, il m'a regardée:

"Comme Jaime? C'est qui, jaime?"

Ahem.

2 commentaires:

  1. Au secours, Dolto :))
    Bises, la Mouette.
    Thierry

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  2. Dolto on s'en pète ; le "renforcement positif", ça marche aussi. C'est bien, non, qu'il puisse entendre quel sorte de comportement est socialement acceptable ?...On a tous besoin d'entendre dire et reconnaître ce qu'on fait de bien.

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