lundi 5 mai 2014

Baptême du feu et feu d'artifice

Voilà cinq ans, j'avais fait de la même façon mon cartable et j'étais arrivée comme une gamine devant un sapin de Noël bien garni à ma première école.
 
Bon, je ne sais pas si on peut parler de redoublement ou carrément d'un grand saut, genre de la maternelle à la fac. Mais en débarquant ce matin dans ma nouvelle école, toujours aussi excitée mais un rien anxieuse, j'ai bien compris une chose: pas le temps de réfléchir, tu as juste deux minutes pour déposer ton cerveau ta tenue de fille dans le vestiaire et hop, en route!
 
J'avoue, j'ai eu un peu peur, alors que nous étions attablés, à 8h30, attendant non sans une certaine impatience les retardataires. Je me suis assise face à Christine, seule femme vêtue comme une toquée, tandis que les jeunes autour me paraissaient justement bien jeunes et étrangement habillés pour des gens à deux secondes de se jeter sur les pianos.
 
En fait, c'était les serveurs en apprentissage. Ah, d'un coup, je me suis dit que ce serait pas mal, quand même, que je garde un bout de mon cerveau pour la route, rapport à la nécessité d'avoir un minimum de jugeote en ces temps agités.
 
Christine, elle, se sentait bien seule mais finalement, ses compagnons ont fini par nous rejoindre, et j'ai réalisé qu'ils étaient aussi les miens, copains de fourneaux.
 
On a fait le briefing de la journée: menu du midi, avec deux entrées, deux plats, deux desserts. Un service suivi d'un cours de pâtisserie, les choses auraient pu démarrer plus mal. D'autant plus que je suis partie en cuisine avec Quentin, pour former le binôme des entrées, histoire de démarrer sur des chapeaux de roue sans passer par la case "observation".

On peut parler de baptême du feu express. Perso, ça m'allait bien. Le pauvre Quentin, lui, a dû jouer au guide, une mouette scotchée à ses basques, lui demandant quinze fois par heure où était ceci, où était cela, si on pouvait pas mettre un peu de raisins secs dans la farce des petits légumes (non), (ok), (j'aurais essayé), (pour mon baptême, c'était peut-être un peu osé).
 
Au final, on a balancé les dits farcis et les lasagnes ricotta épinards, non sans quelques micro-suées, autant par les courses dans la (grande) cuisine que par l'appréhension de devoir servir l'entrée... en pousse-café, vu le retard fulgurant que nous avions pris.
 
Ensuite, comme les miracles continuent de fleurir en cuisine, tout a été envoyé à temps et on s'est même payé le luxe de goûter un micro-bout du dessert - un millefeuille avec crème diplomate et mousse au chocolat... Pour quelqu'un pas fan de ce genre de douceurs, j'ai bien fait genre, quand même, c'est pas non plus à donner aux cochons, toussa.
 
J'ai déjà plein d'histoires à vous raconter sur les personnages de cette nouvelle aventure mais allez, ironie du sort, je vais vous laisser un rien sur votre faim... A demain?
 
 

2 commentaires:

  1. Alors ? alors ? :-)
    Plein de bises la Mouette, où que te mène cette folle aventure...

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  2. Ben alors, je suis bien contente d'être passée par le Café Clochette, mine de rien, ça m'aide, chère cafelière :) Plein de bizz aussi!

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