samedi 8 mars 2014

Ma semaine avec Jésus (part fore)

Alors, aujourd'hui, y'avait bien radio, mais aussi télé. Non, je ne cherche pas à vous embrouiller, et ce n'est pas le rosé pamplemousse que j'ai ingurgité en intraveineuse qui me fait dérailler.
 
 
 
Aujourd'hui, il y avait FR3. Si, si, au marché des Capucins, les mamies et les papis l'ont bien dit, en montrant du doigt le cameraman.
 
"C'est FR3!"
"Si on nous demande, on sait rien"
"Mais tu sais pourquoi ils sont là?"
 
Ben nous, on savait, mais on n'avait aucun mérite. Une équipe de France 3 - na-tio-nal, s'il vous plaît- avait passé la semaine en Gironde pour tourner plusieurs sujets et finissait par la cerise sur le gâteau, un portrait de Jésus et de sa cuisine.
 
 
Le chef n'a pas eu l'air véritablement démonté et j'ai même envié le journaliste, à un moment, tant il avait là le client idéal, du genre à anticiper les demandes et à avoir fait les repérages à sa place. Le pied.
 
Et là, j'ai songé que je n'étais plus journaliste. Ah oui, c'est vrai.
 
Passé ce bref moment de brouillage de piste dans mon cerveau déjà bien embrumé (parfois, je me demande où je l'ai laissé traîner, tant il me fait défaut), j'ai resitué la scène et réalisé qu'après tout, il n'y avait pas grand bouleversement dans notre emploi du temps: départ de l'atelier en vélo, arrivée à France Bleu, chronique du Grand Miam, Capucins, retour à l'atelier. La routine.
 
C'est juste que cette fois, une caméra suivait le moindre de nos déplacements (je vous rassure, je n'ai pas viré mégalo, il suivait bien uniquement le chef, mais comme je fais un stage vis-ma-vie-de-Jésus, je ne le lâche plus du tout, le pauvre, et j'arrive pas à enlever le scotch).
 
Jésus prierait-il pour que je le lâche?
 
 
Forcément, pour la discrétion, c'est un peu raté, mais pour le reste, ben disons qu'il y a des stages plus difficiles. Après le tour des étals et quelques courses pour préparer la recette du midi, direction l'atelier pour un vrai faux cours, où j'ai tout naturellement fait ma quiche, en affirmant que je prenais là, comme les deux autres élèves présents, mon premier cours de cuisine.
 
Je fais bien la quiche, et pas que la lorraine, je suis confondante de naturel, même, dans ce domaine, quand j'y pense.
 
On a donc suivi ce cours, une nouvelle façon, aussi, d'observer comment mener un cours de cuisine, avec toutes ces petites astuces, ces trucs qui changent la vie, que j'aimerais moi aussi, un jour, partager avec des marmitons. Bon, pas sûr qu'ils auront les yeux écarquillés et la bave aux lèvres comme on l'a eu, lorsque Chef Jésus a dressé son tartare aux deux poissons et noix de St-Jacques au noilly prat.
 
Carpaccio à tomber par terre. Ou comment me faire manger du saumon sans souffrance.
 
 
Mais qu'importe, je ne suis pas là pour me comparer à quelqu'un qui a de la bouteille et pour qui la popotte est aussi naturelle que de se brosser les dents le matin.
 
J'espère juste que les rencontres, comme celles que j'ai pu avoir avec les autres vrais faux élèves, pourront conserver cette spontanéité et ce petit côté magique. Les jours passent et, plus que jamais, je mesure ma soif de partage et de simplicité. Et pour ça, mille voies existent.
 
Reste à choisir la plus pertinente...
 

2 commentaires:

  1. Tu m'en veux si je te dis ne pas réussir à t'imaginer ne suivre qu'une seule voie, si pertinente soit-elle ? ^^

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  2. Euh non, je ne pourrais t'en vouloir, tu connais suffisamment mon goût de la dispersion! Et puis sinon, c'est pas drôle!

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