dimanche 4 décembre 2022

Du feu dans ma caboche

Oui, c'est ma caboche, personnifiée par ma radiothérapeute. Le truc rayé, c'est Abricotine. Etonnant, non? Appelez-moi Homer Simpson :)

 


 Bon, J-2 avant le début du grand bal. Mardi, j'entame le protocole de soins, 28 séances de radiothérapie, chaque jour de la semaine, pour faire la peau d'Abricotine.

En gros, jusqu'à fin janvier, c'est aller-retour quotidien dans un centre de cancérologie. Pour un truc "bénin", je trouve ça un peu incongru, je ne vous le cache pas, mais ça va. Ca ira.

J'ai rangé pas mal de choses, bouclé quelques dossiers, mis en sommeil mon entreprise et je m'apprête à vivre ça comme si j'allais rentrer dans un bunker. J'ai l'impression d'être assez sereine mais mon corps me rappelle ma légère prétention. Ce matin, je me suis levée avec un dos douloureux, signe d'une somatisation non feinte. Soyons honnête: j'y vais mais j'ai peur.

Pourtant, j'ai eu un aperçu de ce qui m'attendait il y a deux semaines, lors de ce que l'on appelle le "scanner dosimétrique". A l'hôpital, on m'a façonné un joli masque thermoformé. En gros, on ramollit des plaques en résine que l'on vous pose, chaudes, sur votre visage. On appuie bien dessus pour mouler ce magnifique masque et ensuite, il n'y a plus qu'à attendre. 25 minutes avec ce truc sur la tronche qui se resserre au fur et à mesure, tel un étau, euh... Comment dire... J'avais prévu le coup et pris un petit cacheton pour supporter la chose, tout en m'appuyant sur la méditation.

Bon, tout a une limite. Même la méditation.

Au bout de 20 minutes, un sentiment d'enfermement et de panique m'a envahie. J'ai donc cherché une grande respiration pour l'évacuer. Ah, ah, ah, c'te blague. Va respirer avec un truc qui te serre le menton. Bon, j'ai serré les dents - je pouvais encore - et finalement, j'en suis ressortie, avec le ravissement de découvrir ce joli masque qui me permet de rejoindre la famille de Freddy Kruger.

Je triche, ce n'est pas mon masque, mais celui d'une amie. Mais vous voyez le genre. Parfait à recycler pour Halloween, par exemple.


Un petit cacheton plus tard, j'étais sous le scanner et c'est donc avec un sentiment non dissimulé de peur que j'y retourne mardi, pour qu'une machine vienne tourner autour de ma caboche et y distille ses rayons.

Je relis ce post à ce stade de l'écriture et je trouve que tout ça manque un peu d'éclat et d'humour. Je vous promets que je ferai l'effort d'en mettre, à ma mesure, au fil des séances mais là, rien ne vient. Hey, on peut pas toujours envoyer du rêve, hein :)


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire