Pas la peine de mentir, j'ai passé la nuit derrière mon comptoir. Oui, oui, déjà.
Ou encore.
Ou de nouveau.
Enfin, bref, ça a tilté aussitôt, dans mon cerveau pourtant embrumé - et embrouillé par tant de pistes, lesquelles me laissent paradoxalement bredouille.
Y'a pas à dire, l'idée d'avoir mon lieu à moi, si modeste soit-il, me convient. Je songe déjà à toutes ces fournées de petits gâteaux que je pourrais cuisiner et proposer directement à la vente, sans avoir à redouter un contrôle de la DSV ou un consommateur trop zélé. Je pense à tous ces plats, du genre sans gluten, et / ou légers, qui attireraient une clientèle insatisfaite en la matière. J'envisage de nouveau les apéros dînatoires, ces "afterworks" qui voient actuellement le jour au Mans, précédés d'une pub sans précédent. Je suppose, je compte, j'anticipe...
Je vois rose. Je vois noir.
Au fond, je sais déjà que, côté finances, ça risque d'être compliqué. Le but, lorsque l'on travaille, est de ramener un salaire, paraît-il. Et à ce sujet, j'ai comme un doute. Pourquoi, alors, ne pas rayer l'opportunité dès maintenant? Car je vois cela comme l'ultime chance de tenter le coup, d'essayer. Un an, deux ans derrière ce comptoir et l'expérience tant requise ne serait plus un facteur bloquant. Non, je ne serai pas charlotte+ 12 mais je pourrai tenir plus facilement tête à ces banquiers réticents.
Ah, c'est compliqué. Je suis tombée hier soir sur un article, dans Marie-Claire (on a les lectures que l'on peut, hein, perso, je suis fan depuis... près de 20 ans. ça ne nous rajeunit pas), qui évoquait les virages de femmes d'une voie professionnelle à une autre, souvent opposée. A commencer par Chloé S, graphiste et photographe, qui s'est lancée dans les cupcakes alors qu'elle peinait à trouver du boulot, qui a livré un premier restaurant, un deuxième... Aujourd'hui, elle a ouvert son lieu, organise des cours de cuisine, fait parler d'elle partout, comme le reflète son blog. Une vraie success story qui laisse songeur.
Elle est devenue Miss Cupcake? Et pourquoi je deviendrai pas Miss cannelés, hein? (comment ça, je suis prétentieuse?)
Alors, oui, c'est à Paris, zone de chalandise autrement plus importante que dans ma province. Je ne connais pas cette Chloé, ni ses cupcakes, ni ses moyens, ni son réseau. Simplement, elle a avancé en croyant à son entreprise, en offrant aussi une image de qualité et de plaisir.
Elle a l'art de faire les choses.
C'est toute la différence. Faire. Pour l'instant, mon seul art, c'est d'imaginer dix mille hypothèses. Pendant que les autres avancent.
jeudi 6 mai 2010
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Bin alors c'est simple, la Mouette. Il faut FAIRE, en effet ; et cesser cette "danse de l'ours" j'y vais/j'y vais pas, qui te laisse te dandiner dans le sur-place bloquant.
RépondreSupprimerFaire.
Parce que pour avoir quelque chose au bout, y a aucun autre moyen.
Tu devrais avoir un peu plus confiance en toi, la Mouette. Je suis sûr que tu peux faire de ce lieu quelque chose d'attirant qui marcherait du tonnerre.
RépondreSupprimerBises.
L'oiseau
De toute façon, tu sais que si tu ne le fait pas, tu le regrettera.
RépondreSupprimerC'est une oportunité géniale qui t'est proposée là! Et puis, bien que Le Mans ne soit pas Paris, la fidélité est universelle! Tu n'as pas besoin (sauf peut-être pour ton égo?? ;-p) d'avoir l'intégralité de la clientèle mancelle! Il te faut juste une poignée de clients amoureux de ton lieu qui, à leur tour en parleront! Le réseau, qu'ils disaient... Le réseau! Et les clients amoureux, tu en a déjà quelques uns pendus à ton blog!
Et saches qu'on attend tous l'inauguration avec un plaisir non contenu!
Gros bisous Miss cannelés!
Anne-Lise
Alors là, permettez, madame la mouette ! comment ça, ton seul art c'est les hypothèses ? et le makloubet, c'était une génération spontanée dans mes casseroles, peut-être ? non mais des fois... Bises !
RépondreSupprimerJe te cite:
RépondreSupprimerSimplement, elle a avancé en croyant à son entreprise, en offrant aussi une image de qualité et de plaisir.
Alors si tu y crois Fonce!!!!
Bisous
Chantal
@ Anne, Anne-Lise, Chantal, L'oiseau: j'y crois, j'y crois, il y a seulement des paramètres financiers bloquants... Il n'est plus question de faire, mais de pouvoir vivre, d'un point de vue pécunier. Je reviens là-dessus dans le post à venir.
RépondreSupprimer@ Pascale: J'adore!