Je pourrais vous raconter que, pour mener à bien mon (crash) test sur la meilleure façon de pécho du mâle (oh, ça va, hein, on est en fin de semaine), j'ai tenté une nouvelle expérience aujourd'hui, en allant direct fouiner dans un gros vivier: le train.
Ah parce que là, y'a du mouvement, y'a du regard, de l'attouchement (rapport aux allées toute exiguës)... Bon, OK, y'a aussi de l'empressement, l'envie d'arriver frais à son rendez-vous le matin et tôt chez soi le soir (ou pas trop tard, en tout cas) et finalement, les gares reflètent bien la triste réalité de notre société: consumérisme, individualisme et manque criant de civilité. Comme cette grognasse qui s'est collée juste à côté de moi sur le quai pour tirer sa bouffée de cigarette. Ses bouffées de cigarette. J'aime (eh, y'a pas de raison que je sois plus tolérante, je fais partie de cette société, je crois).
C'est bon de râler.
...
Mais à vrai dire, je manque à tous mes devoirs, je ne sais pas rester focus sur mon programme "sauvez une mouette, trouvez-lui un mec" (quoi, c'est pathétique? Oui, mais ça me fait rire) et j'ai juste emprunté les rails pour voir Poney, que j'avais dû délaisser bien malgré moi ces derniers temps. Je craignais un peu ce rendez-vous, soyons honnête: elle m'avait appelée quelques semaines plus tôt, affolée, pour me dire que plein de trucs n'allaient pas. Je l'avais (un peu) rassurée au bout du fil, puis résisté à prendre une corde, parce que bon, j'ai quand même un fils et un minimum de curiosité pour ce que cette chienne de vie me réserve encore, nous réserve encore.. Mais enfin, je n'en menais pas large.
On a donc corrigé le tir aujourd'hui. Et je découvre au final que Poney est juste perfectionniste et exigeante comme il faut. Et que tous ces trucs qui n'allaient pas ne sont pas si méchants.
C'est donc dans cet esprit apaisé que j'ai repris le train. En oubliant, du coup, que je devais donner un nouveau tour à ma vie, et arrêter de me contenter de ce que j'ai...
... Et puis alors? Et si le peu que j'avais me convenait, finalement? Et si je commençais à goûter sérieusement à cette saveur toute particulière, celle de la frugalité?
Faut que je dorme, je crois. J'ai pas les idées claires, là.
vendredi 4 mars 2011
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ça ma jolie, tu l'as dit : t'as le mental en hachis parmentier, là.
RépondreSupprimerVoyons. S'installer dans le manque en faisant contre mauvaise fortune bon coeur, on peut appeler ça de l'ascétisme, comme tout aussi bien de la résignation. D'un autre côté, on connais tous des moments de manque, et des moments de quiétude.
Alors...essaie un nouveau truc ? Jouis à fond de ta vie, prends-y le maximum de plaisir, et laisse venir ! au lieu de te torturer...parce que figure-toi, les gens épanouis, c'est attirant. Tu le savais ?
Tu me rappelle le ressac...un coup j'avance, un coup je recule....
La Mouette, t'es bien un oiseau de mer...
Faudra bien quand même que tu te trouve un rivage ! à l'occase... :))
Que pourrais-je dire de plus que Anne ? Elle a parfaitement synthétisé (façon de parler, vu la longueur de son commentaire) le fond de ma pensée.
RépondreSupprimerLa frugalité, ça va bien 5 minutes, hein !
Bises, la Mouette.
Thierry
Alors là, je ne suis pas d'accord du tout avec vous! Et j'ai dû bien mal m'exprimer pour que vous ressentiez un truc pareil!
RépondreSupprimerN'est-on pas tous un peu torturés, dès lors qu'on réfléchit à l'essence et au sens de notre vie? Mais est-ce que cela nous empêche de jouir de la vie, de prendre ce qu'il y a à prendre, dans une forme d'inconscience et d'envie irrépréssible de profiter de bonheurs quotidiens?
J'aurais pu aussi vous raconter que mon train était à l'heure, sans aucun incident, que j'ai apprécié mon déjeuner en terrasse avec des amies, que Poney était adorable, que, que... Mais quel intérêt, ici, je veux dire?
Mon moral, loin d'être en hachis parmentier (ce qu'il fut, certes) est au contraire renforcé depuis quelques mois et quelques décisions positives et rassénérantes. Et mon credo, carpe diem, n'a jamais quitté mon esprit... C'est justement le fait de vivre au jour le jour qui me fait avancer, à quoi bon se projeter et s'angoisser pour des plans aléatoires? D'où ce besoin de frugalité, pour profiter juste de ce qu'on a, sans chercher si l'herbe est plus verte ailleurs...
A vrai dire, je me fous un peu de trouver un rivage, je n'aime pas rester figée et ce mouvement de ressac, qui me correspond bien, il est vrai, me convient parfaitement, car les choses restent ainsi, mouvantes, à l'instar de la vie.
CQFD...
l'expression "hachis parmentier" était censée définir des idéespeu claires ! quand justement il nous passe 10 idéespar la tête à la minute et que ça "fait le mixer" dans la caboche. Désolée de t'avoir choquée - au moins as-tu réagi, et tes précisions tiennent, elles, tout à fait la route.
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