Stupeur ce matin devant l'école : je croise plein de parents.
Oui, et alors? École = parents devant le portail, rien d'extraordinaire, je vous l'accorde. Sauf que d'habitude, on est tous les matins en retard avec Loulou et on ne croise pas grand-monde, hormis la dame qui se colle au péril de sa vie au milieu de la rue pour stopper les automobilistes en nous parlant systématiquement de la météo (oui, elle est multitâches) et d'autres retardataires avec la main du gamin qui semble greffée au bras du parent (indigne, et pas coiffé, le parent, pas le temps).
Alors quoi? Eh bien, le portail est fermé, la cour de récré ne contient aucun morceau d'instit dedans, pas la moindre trace du corps enseignant. Donc, tout le monde poireaute en regardant sa montre, voire en tapant un peu dessus (pour accélérer le temps? Je me suis toujours demandée pourquoi on faisait ce geste sur le cadran de la montre, en plus, y'a risque de rayer le verre, non? Sinon, faites comme moi, vivez sans montre, c'est un bon concept, moins stressant) (mais ça cause des retards récurrents, certes) (et un petit yogging improvisé tous les matins, avec l'hooorrible bruit du cartable à roulettes sur le bitume) (nous pourrions y aller en voiture, certes. Mais trop facile).
Bref, vous l'aurez compris, c'est la consternation, mais que fait le peuple, où sont les instits, ont-ils été irradiés par le nuage nippon ? Loulou se tourne vers moi, les yeux brillants. Je sens qu'il a compris et qu'il va me donner la réponse à ce troublant mystère: "Ah bah, ça doit être comme lundi prochain!"
-Quoi, lundi prochain? (notez le bon français qui me caractérise, de bon matin, le cheveu emmêlé.)
- Ben, c'est férié!
De fait, l'école ferme lundi. Pour grève. Rooh, c'est juste une petite nuance, mais au final, j'aurai bien mon loulou dans les pattes pour me rappeler ma condition de free-lance, censée travailler à domicile entre deux rendez-vous chez le médecin/à la mairie pour l'inscription au centre de loisirs pour 2014/ à Pôle Emploi pour régler un trop-perçu et les jours fériés, donc, de l'Education nationale...
Puisque c'est ça, on ira à la mer lundi. Et si le soleil fait grève, j'lui casse la tête à la récré.
jeudi 24 mars 2011
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Et alors, y a grève aujourd'hui ? comme ça, sans prévenir ? et comment ça, c'est férié, lundi ? heuuuuu.....c'est déjà Pâques ? nan, pasque comme j'ai pas de gosses, ni de calendrier, je sais plus, moi....
RépondreSupprimerbonne visite à la plage, saluez la mer pour moi ! :)
Nan, en fait, les instits ont fait leurs parents moyens: ils sont arrivés en retard, mais Loulou est bien à l'école, ouf! Et non, ce n'est pas férié, lundi, c'est grève, que je te dis, oh la la, Anne, tu t'emmêles les pinceaux ou quoi, on dirait mes cheveux le matin;)
RépondreSupprimerPour sûr qu'on saluera les mouettes de ta part lundi...
Ta description d'un matin ordinaire pour une mère célibataire est criante de vérité - et accessoirement très drôle. Allez, amusez-vous bien, lundi.
RépondreSupprimerBises, la Mouette.
Thierry
dis donc La Mouette, en tout cas, tu fais pas l'école buissonnière de l'écriture. Bien au contraire. Mais on va pas s'en plaindre, hein...
RépondreSupprimerPatricia
Tu imagines bien le bordel chaque matin, c'est ça, l'oiseau? En même temps, ce n'est pas propre à mon statut de mère célibataire, y'en a plein qui... Nan? Ils sont organisés et ponctuels? Raaaah, mince! Et moi qui croyais... Et si j'allais à l'école des parents parfaits (ou peu s'en faut) tiens, ils font peut-être pas grève eux?;)
RépondreSupprimerPatricia, merci, je suis touchée! Pour un peu, j'en aurais la... chair de poule (c'est ce qu'on appelle du message personnel! pour les autres, rdv chez toi!)
Non, rassure-toi, la Mouette, il y a plein de gens non célibataires que je vois arriver en retard à l'école le matin, les cheveux coiffés avec un pétard et les yeux dans le brouillard.
RépondreSupprimerD'après ce que j'ai cru comprendre en lisant tes lignes, ici, tu n'as nullement besoin d'un cours de rattrapage à l'école des parents, parfaits ou non.
Bises.
Thierry