vendredi 23 juillet 2010

De la résistance d'une zombie

Certes, je suis une zombie.

Mais une zombie presque soulagée. Heureuse à l'idée que son calvaire prenne fin, bientôt.

Petit coup de pression hier, avec un mail de ma boîte me reprochant un retard dans mon travail alors que je suais sang et eau (j'exagère à peine) pour avancer, laissant tout de côté - y compris mon sac de voyage, posé dans l'entrée mardi et qui n'a pas bougé (d'ailleurs, un jour, faudrait que je cherche à comprendre pourquoi ces choses-là ne se rangent pas toutes seules). Y compris mes recherches d'emploi. Y compris un rapport que je souhaiterais lire. Y compris mes mails, que je range dans un répertoire "urgent" ou "à venir" si ça peut attendre. Y compris mon courrier que je pose sur un meuble, comme si passais juste récupérer celui d'une amie partie en vacances.

Y compris mon fils. Y compris ma vie.

Il s'avère que le monsieur avait juste oublié un détail et que ma mission devait bien être terminée pour lundi. Mais, que voulez-vous, il n'y pensait plus et m'a donc écrit un message, juste avant d'éteindre son portable, me laissant dans un état de stress difficilement contrôlable.

Alors, j'ai tapé, j'ai tapé et j'ai fini ma première version à... 3h20. J'ai envisagé la nuit blanche mais sincèrement, songeant à la journée qui m'attendait le lendemain, j'ai privilégié la sagesse et me suis donc allongée. Cinq minutes, ai-je eu l'impression. Cinq heures, en vrai, juste le temps de me lever, dans cet élan zombiesque, et d'y retourner.

Ce soir, j'en suis presque venue à bout. Et c'est tant mieux parce qu'une longue journée s'annonce, demain. Dans mon souci de devenir véritablement schizo, je vais passer le samedi derrière le comptoir. Oui, encore. Mais cette fois, toute seule, comme une grande. La boss a tenu à ce galop d'essai, avant que je ne la remplace, trois jours durant, en août, pour un dépannage express.

J'ai pas su dire non, d'autant que j'envisage ça comme un bol d'air frais. Et en plus, qui sait, j'aurai peut-être un peu de matière pour ce blog, demain soir...

N'empêche que je suis rincée. Si je pouvais éviter le malaise vagal, j'aimerais autant.

Pff, quel drôle de métier que celui de chômeuse.

6 commentaires:

  1. Je te trouve sacrément courageuse, la Mouette. On est avec toi. Amuse-toi bien durant ces trois jours et prends le temps de dormir, aussi.
    Bises.
    L'oiseau

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  3. Oué, tu l'as dit, quel drôle de métier....et dire qu'il y en a pour croire qu'on se tourne les pouces !

    (mal réveillée moi ! bien fait de me relire, c'était du charabia !)

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  4. Franchement, quel courage, La mouette!
    Y en a pas beaucoup qui seraient capables de faire ce que toi tu fais...
    Devraient réfléchir à 2 fois, les gens du pôle emploi! Tu mérite au moins une prime, moi je dis!
    Mais, au risque de plagier mes petits camarades bloggesques et facebookéens: fais attention à toi, tu n'as qu'une santé et un corps... Et quand ils sont à bout, ces deux là, ils ne te laissent pas le choix! Pense à toi, et à ton loulou! (Je sais, c'est facile à dire de la part de quelqu'un en CDI à temps plein...)
    Courage à toi et plein de bises!
    Anne-Lise

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  5. @ L'oiseau: les trois jours, ce sera en août.

    @ Anne: besoin de sommeil, aussi? ;)

    @ Anne-Lise: t'es gentille, suis pas sûre que pôle emploi envisage de telles primes mais enfin, je ne suis pas mécontente de m'être démultipliée... Je vais aller rejoindre mon loulou et faire ce break, si si!

    Bizz à vous!

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