mardi 16 novembre 2010

Nouvelle vie et vieux machin

Finalement, l'armoire a bien failli rester sur la pelouse, fracassée en deux. A 22h30, nous avons décidé de l'installer sur le palier, pour une durée indéterminée, sa tête ne passant pas par la porte d'entrée de mon appartement.

Franchement, nous n'étions plus à ça près. On a fini la soirée à écouter les blagues camerounaises du boss, boire du Coca à même la canette, avachis sur des cartons, avant de refermer la porte.

Cette fois, j'y étais.

Vous dire que ma vie a radicalement changé serait à la fois juste et faux.

Juste, dans le sens où je dois repartir de zéro, prendre mes repères dans cette ville que j'ai connue lors de mon enfance et mon adolescence. Je trouve ça très excitant, très rafraîchissant, surtout à une période de l'année où l'on a plus tendance à se calfeutrer chez soi.

Faux, dans le sens où je n'ai pas (encore?) une routine liée à un changement de rythme, je sais pas, des horaires de travail à respecter, un périph bondé à traverser, ce genre de détails. Et puis, depuis que je suis arrivée ici, je passe ma vie dans d'autres villes, au Mans, d'abord, pour Poney, mais aussi pour de nouvelles retranscriptions sur site, comprenez dans un hémicycle où l'on ne ressort pas indemne.

N'empêche. Qu'est-que je rigole toute seule, parfois, sur ces retranscriptions. L'autre jour, par exemple, c'était une séance consacrée à des votes. Les collaboratrices de l'instance, chargées du bon déroulé des élections, ne songeaient pas toujours à éteindre leur micro. Eh bien, vous savez quoi? Il faut toujours se méfier des jeunes assistantes un peu pincées.

"On lui dit, au Vieux machin, qu'il se grouille un peu?"

"Arrête, et l'autre, t'as vu sa face?"

Je vous laisse imaginer les gloussements et autres ricanements.

Oui, vous voyez, rien n'a changé, je continue de me contenter de ces petits riens qui égayent mes journées...

2 commentaires:

  1. Je te souhaite que la routine vienne le plus tard possible et que tu aies beaucoup de plaisir à redécouvrir petit à petit la ville de ton enfance.
    Il faut toujours se méfier des armoires trop grandes, des blagues camerounaises et des micros ouverts :)
    Bises, la Mouette.
    Thierry

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  2. Elle ne se démonte pas, cette armoire ?
    Bien, te voilà donc en plein dans l'action, héhé ! ça gaze ! :)

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