vendredi 24 avril 2009

Non, je ne suis pas trop gourmande

Depuis deux jours, j'admets volontiers que c'est un peu les montagnes russes dans ma petite tête. Et je suis touchée par le soutien que j'ai pu recevoir, entre ceux qui m'ont rappelée à quel point tout ça aurait été presque trop facile (merci, cousin, pour ton assiduité!) et les autres, parfois les mêmes, qui me conseillent simplement d'attendre que mon interlocutrice revienne à la raison.

Car non, je ne me suis pas montrée trop gourmande et je n'ai pas cherché à brader son lieu. Ce que j'ignorais, c'est qu'il y a des règles comptables immuables lorsque l'on évoque la reprise d'établissements commerciaux et que nous ne pouvons y couper, sous prétexte que j'aime l'endroit et que je m'y voyais déjà. Voilà, c'est la fameuse confrontation entre business et affect que je viens de recevoir en pleine face. On ne paye pas le double juste pour le plaisir de s'installer.

Je n'ai pas encore fait une croix sur cette opportunité car je continue de croire qu'elle était idoine pour se lancer. Mais je dois avancer et j'ai donc remis le nez dans mes projets initiaux. Il ne s'agit plus seulement de convaincre du bien-fondé de mon entreprise, mais aussi de chercher combien une telle création va coûter, ce que cela va engendrer financièrement et personnellement, avant de prospecter vers un nouveau lieu. Qui serait le mien, cette fois.

Dans le même temps, j'ai toujours, dans mon salon, ce carton de recettes qui m'attend sagement, prêt à être désossé, me rappellant le but ultime de cette aventure : satisfaire ma gourmandise naturelle, pour la cuisine et pour la nature humaine. Malgré tout.

2 commentaires:

  1. Payer le double, non, si c'est d'un tel écart qu'il s'agit. Mais payer un peu plus cher que la valeur parcequ'on y apporte de l'amour et de l'envie, pourquoi pas? Ca dépend vraiment de l'écart...

    RépondreSupprimer
  2. Non, non, je te confirme, c'est bien le double de sa valeur réelle...

    RépondreSupprimer