Vous allez penser que l'enfance me hante, mais quand j'étais petite, je voulais être journaliste. Et après, "mais seulement quand je serai vieille", ouvrir un restaurant.
Je n'avais pas forcément imaginé être vieille à 34 ans. Ou alors ma reconversion arrive un peu tôt. Mais qu'importe, l'opportunité est là.
Oui, j'ai toujours rêvé d'ouvrir un restaurant. Ou plutôt, une sorte de lieu d'échange, d'immense table qui réunirait tous les convives autour de p'tits plats chaleureux. Le bruit, le fourmillement, la toque, sans m'effrayer, ne sont pas dans mes cordes. En revanche, couvrir la nappe de plats colorés, joyeux, originaux, tester de nouvelles saveurs sans chercher à en mettre plein les mirettes, voir les convives oublier un peu leur retenue pour se servir de nouveau, ou prendre leur pain pour le tremper à même le plat... Voilà, c'est ça, pour moi, un déjeuner (ou un dîner, hein) réussi. Où chacun peut partager ses impressions, les papilles en alerte. A vrai dire, c'est une façon de retenir le temps.
Paradoxalement, l'affectif ne devrait pas rentrer en compte lorsque l'on souhaite ouvrir un restaurant, où les notions de chiffre d'affaires, de coûts de revient et de marge ternissent sérieusement la conception chaleureuse que je garde naïvement d'un repas. Pourtant, c'est le pari que j'aimerais réaliser. Ouvrir un lieu qui me ressemble, où mes hôtes se sentiraient comme à la maison.
C'est en lisant un jour "Mangez-moi" d'Agnès Desarthe - excellent roman, au demeurant - que le déclic s'est produit. L'histoire d'une femme qui ouvre son resto, dans lequel elle est contrainte de vivre - dans le secret. Sans doute avais-je envie de m'identifier à ce personnage de fiction. En tout cas, je me suis dit que moi aussi, un jour, je me lancerai. En tentant de concilier business et chaleur. Oui, je suis une éternelle rêveuse.
mercredi 15 avril 2009
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"l'affectif ne devrait pas rentrer en compte lorsque l'on souhaite ouvrir un restaurant, où les notions de chiffre d'affaires, de coûts de revient et de marge ": pas sûr pas sûr... Dépend de pourquoi tu veux l'ouvrir et ce que tu t'es fixé comme objectif! Si c'est pour faire du frix, alors oui c'est ce qui compte. Si c'est pour faire ce que tu aimses, alors non. Marrant: ma mère qui a été styliste de mode pendant des années à Paris a ouverts son premier resto à 55 ans. Elle se régale à faire dedans ce qu'elle aime, indépendamment parfois des questions de rentabilité!!!!Il me tarde d'en savoir plus encore...
RépondreSupprimerOh, comme j'approuve tes propos, Dom', je veux simplement tenter de compartimenter, même si j'ai le doux espoir de pouvoir rendre tout cela compatible. L'exemple de ta maman est très, très encourageant. Tu me la présentes quand?
RépondreSupprimerAh ben c'est facile: tu viens par ici 2 ou 3 jours (et puis tu as des cops qui viennent bientôt s'installer, peut-être que tu viendras les voir...ELLES!) et je t'invite au resto à Nîmes! Profites-en avant de démarrer. Après, ce sera 'mort'!!!
RépondreSupprimerNon, je suis super impatient mais je veux en savoir plus!!!