lundi 24 mai 2010

Ce que j'ai dans les tripes

J'ai rangé ma tenue d'agent secret, celle de snobinarde au pays de Beaufland, aussi, et me voilà de retour dans la peau... de la chômeuse que je n'ai jamais cessé d'être, même si mes dernières péripéties m'avaient un peu éloignée de cette idée.

Retour à la normale, après une semaine sans la moindre minute pour penser à moi, à ma situation, à demain. C'est donc reparti pour un tour, les petites annonces, les lettres de motivation, la foire au job miraculeux qui me sortirait enfin de la galère dans laquelle je me suis fourrée toute seule.

Comment ça, c'est moi qui voulais?

Ah ben oui. C'est moi qui voulais. Et au risque de me répéter, je ne regrette rien. Car je repars à la guerre l'esprit (relativement) serein, comme si ce premier retour dans la vie active allait signer un redémarrage professionnel. J'ai établi un premier plan de bataille, je sais à peu près à qui je vais proposer mes services, et je me prépare d'avance aux refus. Mais bizarrement, sans angoisse. Comme si j'avais besoin d'explorer les tréfonds de mon âme pour voir, vraiment, ce que j'ai dans les tripes.

Appelez ça une épreuve intérieure, si vous le voulez. Ce n'est pas cela qui va me faire manger, certes, mais j'emmagasine l'expérience pour un projet. Je vous en parlerai bien, un jour ou l'autre.

Oui, j'appréhende les semaines à venir avec cette sérénité, couplée, toujours (et paradoxalement) avec quelques bouffées d'angoisse que j'élimine à coups de séances de sport. Autant vous dire que je prie pour que le balai ne rapplique pas.

En attendant, je vais aller faire un tour chez Pôle Emploi, histoire d'éclaircir une radiation et une réinscription express, et la réception d'un document qui me laisse un rien perplexe. Je sais déjà qu'ils m'ont trop versée, ce mois-ci, puisqu'ils m'ont informée que je leur devais des sous: ben oui, si en bossant (un peu), on gagne plus qu'en glandant, où va le monde, je vous le demande!

Ah? C'est ainsi que cela se passe? Décidément, une semaine coupée du monde et de la folle absurdité du système, et j'oublie tous les principes de base...

2 commentaires:

  1. La Mouette, tu m'épates ! sisi.
    Je ne sais pas où tu trouves ton énergie, de ce temps là je me sens amorphe comme une serpillère usagée.
    Tu repars au combat donc ? Bienbien ! ça va nous valoir quelques billets croquignolets et pas piqués des vers, je le sens. :)

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  2. Je ne saurais dire mieux que Anne. Oui, tu m'épates et je te trouve vachement forte.
    Ah, les trop perçus des administrations en tous genre ! Je suis sûr que tu nous raconteras ça.

    Bises.
    L'oiseau

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