dimanche 12 avril 2009

Je vais bien, ne t'en fais pas

Olivier Adam - qui n'aura jamais l'occasion de me le reprocher, d'ailleurs - me pardonnera d'emprunter le titre d'un de ses (touchants) romans. C'est simplement ce qui me semblait le plus approprié, aujourd'hui, après que trois personnes se sont inquiétées de mon moral. Mon ton serait-il trop teinté de mélancolie? Ceux qui me connaissent savent que j'ai (la fâcheuse) tendance à tourner les choses à la dérision, souvent à l'auto-dérision, même. Une façon de me planquer, peut-être, - mais ce blog n'a pas de visée psychanalytique ni même un dessein thérapeutique. J'ai juste envie de partager des sentiments, sensations, des tranches de vie, avec vous, et sans doute égoïstement, de m'aider à avancer dans mon projet en posant des jalons. Après, si cela peut sembler triste, c'est juste une illusion. Ou l'état d'un moment fugace.

Lorsque l'on bouleverse sa vie, son petit rythme, que l'on quitte ce qui nous faisait vibrer auparavant, on s'auto-persuade régulièrement qu'il n'y avait pas d'autre issue. Personnellement, j'en suis convaincue. Méthode Coué, sans doute, mais plutôt efficace. Sauf que c'est ainsi que l'on se retrouve à rassurer son entourage. Lorsque, d'un coup, je me suis mise "hors-jeu", j'ai lu l'empathie dans le regard des gens. L'inquiétude des proches, bien sûr, l'interrogation teintée de scepticisme chez d'autres. On m'a assuré que j'allais « rebondir ». Qu’est-ce que cela signifie ? Que je vais trouver mieux ? Ou que je vais juste trouver ? Les langues avisées m'ont conseillée de ne pas faire la fine bouche. Genre, c'est déjà beau si on te propose quelque chose.

Moi, j’ai juste eu envie d’en profiter pour me poser, réfléchir. Je ne veux plus être bridée. Le souci majeur de notre société, c’est que l’on a à la fois envie de s’épanouir personnellement dans un travail - qui finit normalement par déborder sur notre vie « à côté » -mais que l’on nous pousse aussi à prendre ce qu’il y a à prendre, « parce que c’est la crise. » N’ont que ce mot à la bouche, tous ces inquiets. Le plus drôle, c’est que ce sont des personnes « actives » qui s’angoissent le plus. Je reste zen. Je suis « inactive » mais sereine. A mes yeux, c'est compatible. Et je vais bien, donc. Mais c'est gentil de s'en soucier.

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