mardi 21 avril 2009

La vie avant tout

Bon, finalement, j'ai stressé pour rien, comme d'habitude. Cette première journée "d'école" s'est avérée fructueuse et... drôle. Il y a de la vie, dans ce groupe.

Neuf personnes, dont sept femmes. Et parmi elles - outre une femme séparée qui a dû faire le deuil d'un enfant- nous sommes pas moins de quatre mamans célibataires ! Est-ce le désespoir que notre statut de "Cosette" confère qui nous pousse ainsi à prendre des risques? Cosette, on en est loin. Ces femmes ont dépassé cette notion pour au contraire prendre leur vie en main. Pas forcément sans souffrance, bien sûr. Une séparation difficile, laissant une gamine de six ans sans père, un divorce et... un veuvage, qui m'a valu ma plus grosse boulette de la journée, quand j'ai demandé à la maman comment elle faisait pour la garde de ses trois enfants. Hum.

Certains se lancent par passion (des plantes, des chiens), réalisant ainsi leur rêve. D'autres par pragmatisme et opportunisme (services à la personne), pour quitter un bar de campagne, des petits boulots ou parce que leurs droits s'arrêteront vite, aussi. Mais le point commun de toutes ces personnes, c'est leur détermination, leur volonté d'indépendance. La vie d'entreprise les a avalées tout cru avant de les rejeter. Une bonne claque, qui les a menées autour de cette table. Il y a donc J., coach personnel; C., maman de 26 ans, complexée par son jeune âge - c'est selon son banquier un handicap. On rêve! - qui souhaite s'associer à S., la fameuse veuve, véritable boule d'énergie. MC, notre nouvelle "sorcière bien-aimée", passionnée de plantes; T., qui a vendu son bar pour devenir plaquiste; Y., à l'idée d'animation novatrice ; F. qui concocte ses recettes cosmétiques bio ; So. qui lance son élevage canin. Et moi, donc, que le formateur a visiblement bien l'intention de canaliser. Ou tout du moins, de structurer mes idées.

"Mon" resto, je ne le vois absolument pas comme un lieu figé. Les idées s'amoncellent et j'ai conscience de rester seule maître à bord pour les réaliser. Lui, visiblement, voit surtout que je m'éparpille. Je crois qu'il n'a pas tout à fait tort, mais peu importe.

On a trois mois tous ensemble pour synthétiser nos envies. Sincèrement, l'idée de retrouver ce groupe, chaque lundi, me ravit. J'ai réalisé qu'ils étaient tous comme moi, plein d'enthousiasme mais aussi de doutes. Humains, tout simplement. Loin des concepts que j'imaginais parfois, où la création d'entreprise ne doit être que comptable, juridique et financière.

Oui, il y a de la vie, et j'aime ça.

1 commentaire:

  1. Passer de Cozette à Cosette, là il fallait y penser ! Chapeau.
    OlivierJAV.

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