Depuis le début de ma période d'inactivité -d'aucuns parlent de chômage, mais je trouve que c'est un vilain mot- je n'étais partie qu'une fois me prélasser. Une petite thalasso qui m'avait bien requinquée, extra, en plein hiver, un vrai bonheur. Oh, je m'étais bien pris des petites tranches d'air iodé, vaguement, le temps d'un ou deux après-midis, depuis, mais là, j'avais envie de décrocher et tant qu'à faire, dans mon milieu naturel- pour une mouette, tout ça est fort logique.
Ce week-end, je retournais donc enfin à la mer, en prenant bien attention de laisser chez moi mon ordi et toutes mes idées folles avec. Qui plus est, j'y rejoignais des amis, à savoir des gens que j'aime bien, dont j'apprécie la compagnie, avec qui je me marre, vous savez... Des gens avec qui on peut être naturel. S'amuser et ne pas voir le temps passer.
Alors, pourquoi n'avais-je qu'une idée en tête, dès le dimanche matin, celle de rentrer? Pourquoi étais-je ravie de reprendre la route alors que la plage nous attendait?
Oui, comment foirer son week-end?
Pour ce genre de choses, je suis en général assez experte. La preuve en sept leçons:
- Se lever le samedi matin, déjà à la bourre, pour cause de panne de réveil. En guise d'étirement, sentir comme une flèche qui transpercerait le dos; Se dire que la journée va être longue. Très longue.
- Fixer comme point de rendez-vous le Mc Donald's. Finir, vu l'heure, par y rentrer et y manger. Pas bon. Se dire qu'en outre, ça ne va pas arranger notre cas, une fois en maillot. Même si l'attention des potentiels voyeurs va être détournée par ces sublimes traces orange, résidu de l'autobronzant maladroitement appliqué la veille.
- Aller à la plage avec la ferme intention de s'y baigner. En juin, dans l'Atlantique, même pas peur. Frissonner tellement l'air est frais. Continuer de croire qu'on va goûter à ces douces vagues qui s'offrent à nous. Entendre l'un de nos potes assurer qu'il y a des méduses. Remettre son pull, parce que quand même, fait pas chaud-chaud.
- Ne pas aimer le porc, quand on va le soir à un barbec', chez des potes de potes, et éviter de passer pour une malpolie. Refuser mine de rien la merguez. Oublier de prendre la brochette 100% cochon. Et esquiver discrètement la chipo, genre j'ai plus faim...
- Savoir que l'on est en train de louper la finale du championnat d'Europe de basket féminin, un truc qui ne passe JAMAIS sur les chaînes hertziennes et pour lequel, ô exception, le service public a bouleversé tous ses programmes. S'asseoir nonchalamment sur le canapé, face à la télé, justement, et ne pas broncher devant l'écran noir. Pleurer le lendemain à la lecture de L'Equipe, en réalisant ce que l'on a manqué.
- Se lever le dimanche matin, sous un beau soleil, et réaliser que l'on ne peut plus marcher. Pas possible. Se résigner à se mouvoir de façon pour le moins chaloupée, entre folklore local et balai coincé dans les fesses. Une sorte de samba bretonne. Si si. J'envisage d'ailleurs de déposer un brevet.
- Repartir à 17h, pour éviter les embouteillages, à la parisienne. En essayant de ne pas penser que c'est le meilleur moment de la journée pour aller tâter de la méduse.
Pour la détente, comment dire, c'est un peu tombé à l'eau. Pour le déhanché, là, en revanche, je peux me targuer d'en avoir un assez unique. Qui a permis à mes amis afpaiens de bien rigoler aujourd'hui et au formateur de me regarder comme si j'étais Aldo Maccione. Moi, je serre les dents en attendant que ça passe.
lundi 22 juin 2009
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Bon rétablissement, la Mouette. Ostéopathe ?
RépondreSupprimerYes, au plus vite, à moins que je me fasse greffer un nouveau dos, ce qui me semblerait la solution idéale, quoique délicate à réaliser...
RépondreSupprimerJ'ai modifié le post, Anne, tu as encore lu la première version, rapide comme tu es!!
hihi, le plus rigolo, c'est que c'est toujours par hasard que ça m'arrive !
RépondreSupprimerVraiment désolé, la Mouette, pour ton week end raté. Ce sera mieux la prochaine fois. En attendant, soignes-toi bien. Bon courage.
RépondreSupprimerL'oiseau