Vous voyez Christian Clavier dans Les Bronzés font du ski, après son entraînement de ski, où il croit réaliser un temps record? Où il crie "oh, j'ai une pêche, moi, j'ai une pêche!" ? Ben, c'était moi aujourd'hui. Bon, sans la mèche, sans la doudoune ni les bâtons mais avec cette même énergie folle de ceux qui croient que le monde leur est offert. Je sais pas pourquoi cette loose de médecin généraliste (jamais ils les font gagner les généralistes, jamais) m'est venue à l'esprit, mais peu importe, je sentais que la journée serait pleine.
La nuit porte conseil, dit-on et de fait, je me suis réveillée ce matin avec l'idée que cette possible association n'était peut-être pas une si bonne idée. Je ne veux porter aucun jugement hâtif, évidemment, mais je vois difficilement comment on pourra se dégager chacun un salaire et j'ai du mal à renoncer à certains aspects de mon activité, à commencer par le salon de thé.
Le mail qu'Adrian m'a adressée m'a fait tout drôle. Il était sincèrement très sympa, mais il me considère comme "la grande sage", du fait de l'avancée de mon projet. Grande sage? Ah ah ah. Moi, la tordue qui ose envisager une création d'entreprise? Moi, la dingo qui cumule les péripéties comme d'autres collectionnent les timbres ? Je crois que je vais imprimer ce mail. L'encadrer. Et en envoyer une copie à mes meilleurs détracteurs.
En grande sage, j'ai filé à mon rendez-vous avec la directrice d'agence de ma banque, qui gère les comptes professionnels. Je souhaitais la rencontrer pour lui soumettre le projet, histoire de tâter un peu le terrain. A vrai dire, je m'attendais à un haussement d'épaules et à une moue perplexe. J'ai en fait trouvé une oreille attentive. Je crois que j'ai désormais cette aura de grande sage, je ne vois que ça (ça y est, je deviens aussi prétentieuse que le généraliste des Bronzés, je suis sur la bonne voie).
En grande sage, j'ai investi dans une sorbetière pour la modique somme de 15 euros, dans la foulée. Sans acheter les ingrédients pour tester illico la machine, je suis une grande sage, je vous dis.
En grande sage, je suis passée au Comptoir des Cotonniers, résistant à une multitude de pièces tellement jolies, malgré un essayage massif en cabine. C'était ma récré. En grande sage, je suis rentrée chez moi finir mes devoirs.
Là où ça s'est gâté, c'est lorsque les Bleues ont commencé à jouer. Elles ont battu la Biélorussie et joueront donc la finale du Championnat d'Europe (de basket), huit ans après leur dernier titre, contre la Russie, leur adversaire d'alors et tenante du titre. J'étais là, toute seule à m'exciter sur mon canapé, craignant jusqu'à la fin le retour des ces imprévisibles Biélorusses. Il manquait plus que la bière pour compléter la caricature. Les souvenirs sont revenus en bloc, je me suis revue à la table de presse, en larmes, au son de la Marseillaise et j'ai regretté, soudain, de ne pas être en Lettonie pour vivre ce si beau parcours. Mais voilà, c'était ma vie d'avant...
Rien à voir, mais je m'offre un petit week-end à la mer. Comme je suis incapable de programmer un billet, je n'alimenterai pas ce blog jusqu'à lundi, je pense. En attendant, je vous souhaite de belles choses, d'autant que certains petits hommes verts piaffent d'impatience à l'idée de remporter le Graal... Et allez voir ce lien. C'est l'amie d'un ami qui l'a réalisé et je suis très fan de cette armée de petits pois et de ces petites carottes qui courent avec leurs petites papattes se faire zigouiller dans la casserole. On appelle cela du design alimentaire et c'est très joli. Parole de grande sage.
vendredi 19 juin 2009
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C'est d'une grande sagesse aussi de te faire un break à la mer. J'espère que tu n'emportes pas tes devoirs pour les faire sur la plage et que tu n'oublieras pas ta crème solaire.
RépondreSupprimerL'oiseau
ps : excellente, la vidéo, trop drôle !
RépondreSupprimerBon break, la Mouette, tu me fais envie !
RépondreSupprimerQue de sagesse ! tu crois que ça va durer ?
J'adore cette vidéo,je vais la balader un peu !
à bientôt !