mardi 16 juin 2009

Joies et bizarreries nocturnes

Cette nuit, j'ai rêvé que je prenais feu. Je me brûlais avec une grosse lampe, dans le dos, et un charmant médecin venait à mon secours... Ah mais non, ce n'était pas docteur Love (d'ailleurs, le monsieur de Greys' Anatomy est venu au Mans pour les 24h. Les filles étaient hystériques : c'est quoi ces dindes? Moi, je suis restée stoïque. J'ai simplement refusé de sortir, comme ça, pas de tentation). Ce n'était donc pas le docteur Love mais... un comptable qui me bassinait avec ses bilans et qui me disait que de toute façon, c'était bien fait pour moi, j'avais voulu brûler mes cours, et que c'était MAAAAL...

Waouh, ça ne s'arrange pas dans ma tête. Je pense qu'un jour, je pourrais songer à écrire "mes rêves". Pas "mes rêves les plus fous". Non, "mes rêves", tout court. Ils sont tellement tordus que j'ai l'impression que de mini-psychopathes peuplent mon esprit et attendent la nuit pour mettre leurs plans morbides à exécution.

Je suis dingue? Euh, je sais pas, on l'est tous un peu, non?

Cela dit, pas la peine d'avoir côtoyé Hannibal Lecter pendant cinq ans pour deviner la signification de ce rêve: on a commencé la compta depuis deux semaines, à l'AFPA, et tout le groupe le vit un peu comme un... cauchemar. Nous sommes tous venus pour cela, certes, mais le fait de pratiquer concrètement l'EBE, les comptes de résultat, les charges 606 ou de replacer les 707 dans la bonne case nous sort un peu de notre projet "pur". On doit y passer.

Hier soir, Yvonic (oui, je peux écrire les prénoms en entier, je vous raconte ça tout de suite!), totalement découragé, a lâché qu'il se demandait s'il allait concrétiser son projet. A cause de ça. La compta. Mise automatique de-soutien-de-groupe en marche, mais non, faut pas t'arrêter à ça, ton expert t'aidera, blablabla... Il exprimait ses doutes, que nous partageons pleinement. Pour qu'une entreprise marche, y'a pas de secret: il faudrait être en veille en permanence. Cuisiner le jour, dans mon cas, et se pencher chaque soir, ou chaque semaine - ou chaque mois, de façon réaliste - sur l'activité réelle.

Ah, il rigolait plus, le Yvonic. Le contraste était saisissant avec le personnage drôle du midi. Il faut dire qu'entre le groupe qui se découvrait le 20 avril et celui que nous formons aujourd'hui, l'ambiance s'est largement transformée, genre gros potaches, avec des repas mémorables à la cantine - tellement délicieuse...- de l'AFPA. Terminé, le cul serré, les deux bouchées savamment mâchées pendant deux plombes et le nez dans l'assiette en attendant que finisse ce p... de midi passé ensemble. Non, là, on s'envoie des vannes à trois balles, certains mangent la bouche ouverte - un vrai bonheur - j'ose la patate sur la joue et, même en minorité hier midi, Florence et moi faisons les dindes. Avec de vrais morceaux de fifilles à l'intérieur et le rire intelligent qui va avec.

Forcément, de voir Yvonic sérieux comme ça, d'un coup, ça m'a fait un choc. Je peux lui dire, dans les bureaux un peu défraîchis de l'AFPA ou ici... Puisqu'hier, j'ai trouvé mes petits copains attroupés devant l'ordi, à lire ce blog...

Faut que je fasse gaffe à ce que je dis, maintenant. Mais au moins, ils m'ont autorisé à donner leur prénom.

Je vous raconterai donc très vite les déboires de Florence, autre situation délicate qui doit aussi l'empêcher de trouver le sommeil. Et même si le mien est peuplé de songes pour le moins étranges, j'aimerais seulement qu'elle puisse de nouveau goûter à ces joies et bizarreries nocturnes...

5 commentaires:

  1. LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE !
    Âïe, démasquée, alors ? hin hin hin....
    ça va pas être coton, du coup, de rester spontanée, hein ?

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  2. Tu sais, la compta, c'est finalement uniquement une question de rigueur. Si tu peux enregistrer tes entrées et tes sorties quotidiennement, après, le reste, c'est l'histoire de l'expert.
    Tu y arriveras. J'ai confiance, tu y arriveras. En attendant, ne te stresses pas, profites de ta période de formation, c'est un passage vraiment agréable.

    L'oiseau

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  3. @ Anne: Démasquée, oui, mais je veux rester spontanée. J'espère que ça ne changera rien!

    @ l'oiseau: Uniquement une question de rigueur, oui et non, cela permet de définir une stratégie en fonction des résultats et il faut pouvoir analyser tous les chiffres pour ce faire... Si seulement je pouvais juste remplir les cases "actif" et "passif" sans avoir à réfléchir, ce serait parfait. Mais c'est un monde obscur que j'ai découvert...

    Je suis d'accord avec toi sur la période de formation, je ne suis pas pressée qu'elle s'achève, c'est bon d'avoir ce support!

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  4. Salut Steph,

    Aïe ! Etre démasquée n'est pas la meilleure chose qui pouvait arriver à ton blog, à mon humble avis. Crois-moi - et tu sais que je sais de quoi je parle - quand tu sais que tes lecteurs attendent impatiemment de savoir comment tu vas relater ce que vous venez de vivre le jour même, et quand tu sais qu'ils vont te parler le lendemain de les façon dont tu as commenté la chose... la spontanéité est une chose désormais à oublier.
    Mais tu utiliseras d'autres armes, j'en suis sûr. ;-)

    Olivier.

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  5. Ah, c'est plus compliqué que je le pensais, alors... Sauf que ton lectorat est (je n'ose utiliser l'imparfait...) plus nombreux que le mien et puis, peu importe, je ne suis pas sûre que mes petits copains prennent le temps de lire régulièrement ce blog, crois-moi, ils ont autre chose à faire!!

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