22 heures. Ouf. Je soupire, je me pose sur le canapé et je m'octroie une pause. Un peu de temps pour moi, à faire ce que bon me semble. J'avais un peu oublié cette sensation, après trois semaines de vie solo.
Mon fils est de retour et je me surprends à devoir reprendre mes marques. Cet être si cher, que je connais mieux que quiconque, est à la maison comme si de rien n'était et moi, je reprends mes vieux automatismes.
Lui d'abord.
J'entends les deux du fond qui, déjà, bondissent. Non, je ne veux pas faire de mon loulou un enfant-roi. Il sait que nous ne sommes pas copains. Simplement, j'endosse de nouveau le rôle de maman et j'en oublie mon identité propre, celle d'une femme. Ce n'est pas quelque chose que l'on peut vraiment décider, c'est lié à l'histoire personnelle de chacun, à la relation que l'on a développé avec son enfant. Et à ses envies, aussi, je crois.
Oui, cela me fait du bien d'être présente pour lui. Oui, je m'oublie un peu. J'ai mes raisons. Je n'ai pas encore vraiment combiné de façon égale mes deux statuts - mère et femme, oh, vous suivez ou quoi ? - mais au fond, je suis persuadée qu'il y a un temps pour tout. J'ai besoin qu'il grandisse, j'ai envie de me réaliser professionnellement, d'abord, pour allier peut-être plus tard tous les aspects d'une vie de femme "lambda".
Pourquoi je parle de cela? Tout simplement parce qu'il y a trois ans, en plein été, je l'embarquais dans cette nouvelle vie, celle des deux maisons. J'avais tellement de choses à gérer simultanément que je n'étais pas certaine de pouvoir tout mener de front. Trois ans plus tard, tout s'est aplani, je ne vois plus mon statut de mère célibataire comme un boulet au pied - même si j'aime à me traiter de cas soc', par provoc, sans doute.
Le seul aspect particulier, c'est ce retour à la vie normale, à chaque retrouvaille après quelques jours ou plus chez le papa. Après avoir goûté à la liberté d'une vie sans contraintes, je me repositionne systématiquement en maman-avant-tout. Au fond de moi, c'est comme une sorte de vide qui s'opère, d'un coup, l'envie de lâcher du lest, d'oublier un peu les batailles quotidiennes, pour se concentrer seulement sur lui. Mon fils. Comme si plus rien n'avait vraiment d'importance.
Alors, quitte à prendre un peu de recul, autant partir en vacances (tiens, la bonne excuse). Je vous abandonne donc un peu, pour une petite escapade. Je repasserai ici, probablement, dans les jours à venir mais quand, je ne pourrai vous le dire. Pas de connexion là où je suis - si, ça existe encore. Et donc, la liberté de vivre et d'humer l'air, tranquillement. Sereinement.
PS: Je vous parlais hier de la relativité des événements. Je ne savais pas encore que la Mite orange allait vivre, elle aussi, une terrible épreuve. Courage à toi, jolie mite...
lundi 27 juillet 2009
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J'ai l'impression, pour ma part, que tu t'en tires pas mal dans la conciliation de tes différents statuts, maman et wonder-woman entrepreneuriale. Mais n'en oublies pas trop la femme quand même. A force de ne pas arroser une plante verte, tu sais ce qui peutarriver. Et ce serait bien dommage.
RépondreSupprimerBisettes et bonnes vacances.
L'oiseau
Bonnes vacances la Mouette, on te suis de loin !
RépondreSupprimerRepose-toi bien. Reviens ressourcée...
RépondreSupprimerC'est tellement vrai ce que tu décris, ce lien mère-enfant...
Mes vacances sont derrière moi.
J'ai de la lecture en retard, chez toi...
Je te lirai sans que tu le saches. Alors que tu auras les pieds en éventail...
Bisous tout plein...