De France, on ne se rend pas compte à quel point Tony Parker est célèbre.
A l'occasion du All Star Game à Houston en 2006, je me souviens être sortie récupérer mes bagages à l'aéroport texan, accompagnée de... maman Parker, qui avait pris le même vol. Je la connaissais un peu, pour l'avoir déjà croisée par le passé et, à vrai dire, avec son stetson, ses tiags et sa longue tignasse blonde, elle ne passe pas inaperçue. Bref, au moment de reprendre les valises sur le tapis roulant, un douanier est arrivé, suspicieux, s'attardant sur les sacs de la maman. Laquelle a commencé à paniquer: elle avait amené, en douce, du chocolat et surtout du foie gras, hautement banni à l'importation outre-Atlantique.
Et là, on a commencé à parler de Tony, que nous allions le voir au All Star Game, à Houston, avant de retourner avec lui à San Antonio (enfin, elle, moi, je filais ensuite à Phoenix). Un rien stupéfait, incrédule, surtout, le douanier nous a dévisagées.
"C'est la maman de Tony Parker", me suis-je lancée
"Really?"
Il était baba. Il nous a posé tout un tas de questions et il a compris que l'on disait vrai. Il a rayé la petite annotation qu'il avait inscrite sur la fiche de la maman, laquelle, au lieu d'être fouillée comme il était visiblement prévu, a filé avec son foie gras. Limite si le douanier n'allait pas lui réclamer un autographe.
Globablement, la NBA s'avère un bon filon pour se mettre dans la poche les douaniers, mais aussi les taxis, les commerçants, les hôteliers... Vous dîtes que vous êtes là pour couvrir un événement de la ligue américaine et hop, c'est un véritable sésame. Tous rêvent d'assister à un match de basket, ou d'y retourner. Car malgré la quarantaine de rencontres à domicile, chaque saison, ils ne sont pas si nombreux à pouvoir aller régulièrement applaudir leur équipe préférée. A 60 dollars la place, souvent, multipliés par le nombre de membres familiaux mais surtout additionnés du passage à la boutique du club et, évidemment, de l'orgie de junk-food avalée, c'est un véritable luxe que de poser ses fesses dans une salle américaine.
Je m'égare. Donc, disais-je, si aux States, Tony Parker est une star, je ne saurais vraiment dire comment il est perçu, en France, tant le basket est relégué loin derrière le foot, le rugby - entre autres. Nul n'est prophète en son pays...
Alors forcément, le voir aujourd'hui se battre vaille que vaille pour défendre les couleurs nationales demeure rafraîchissant. Voilà un milliardaire qui revient fissa endosser un short et un maillot, malgré tous les obstacles, les fiascos de la sélection, malgré sa mise à l'écart, parfois, malgré la NBA, surtout. Il raccourcit ses vacances - qu'il pourrait passer à St-Barth, loin du tumulte, seulement zoomé par quelques paparazzi - pour tenter d'exaucer son rêve de gosse.
Cela ne rendra peut-être pas le basket plus populaire, certes. Mais c'est une idée qui me plaît bien, ça, qu'un type qui a tout puisse rester un idéaliste dans l'âme.
jeudi 6 août 2009
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Ouaip, ça c'est vraiment la chic-attitude, yes !
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