jeudi 27 août 2009

Jet lag, kamikaze et knaki balls

J'avoue, j'affectionne ce moment de la soirée, lorsque je me cale bien sur le canapé, l'ordi sur les genoux, à entamer une nouvelle feuille blanche. Plus ça va, plus je me réserve ce petit plaisir assez tard, après avoir passé les quinze coups de fil en retard, trié mon courrier, photocopié pour la cinquantième fois un prévisionnel, fait le tour de mes sites favoris ou complété une fiche de renseignements quelconque.

Après avoir couché mon loulou, aussi.

Le souci, c'est que le p'tit bonhomme en question découvre les effets du jet lag et a fini par rendre les armes à près de 2h du mat'. L'heure où je décide habituellement de me coucher, en somme.

Ayant moi-même autant envie de dormir que de bosser dans une fromagerie (cherchez pas, c'est une private joke), je vous donne vite fait le topo de la journée: un rendez-vous à la banque, troisième conseillère à m'écouter blablater et au final, une oreille attentive, enthousiaste mais à ce point prévenante qu'elle souhaiterait me voir gagner plus d'argent lors de ma première année d'activité.

Moi aussi, ça me plairait, hein, mais chaque chose en son temps.

J'ai donc développé l'idée que je n'étais pas une kamikaze, que je n'allais pas m'enfermer dans une situation inextricable et que je lâcherais le morceau si jamais je sentais que mon affaire n'était pas viable. Mais enfin, j'aime bien l'idée de pouvoir choisir de me faire hara-kiri ou non. J'ai le sabre, c'est moi qui décide.

Enfin, j'ai fini ce matin un bouquin que deux amis m'avaient conseillé: "l'homme qui voulait être heureux", de Laurent Gounelle. Sincèrement, à la lecture des premiers chapitres, je trouvais cela fort naïf. Quelques réflexions bien senties m'ont un peu fait revoir mon jugement et conforter dans l'idée que tout n'est qu'histoire de croyances. Et c'est en fonction de ces croyances que l'on guide nos décisions, que l'on ose ou pas, que l'on s'épanouit ou que l'on choisit de rester dans une forme de résignation - et de médiocrité, souvent. Si, si.

J'en ai eu l'illustration quelques heures plus tard, lorsque j'ai reçu un message, d'une agence de com' qui m'invitait à la conf' de presse de LeBron James, star NBA de passage à Paris la semaine prochaine. Bon, avant tout, je me suis abstenue de lui suggérer une petite actualisation de ses fichiers. C'est vrai, ça ne fait jamais qu'une dizaine de mois que j'ai quitté le magazine pour lequel j'écrivais...

Mais cet appel m'a néanmoins remis les pendules à l'heure: c'est la première fois de... ma vie - incroyable, non? - que je ne vais pas "faire la rentrée". Les rues se remplissent de tous ces travailleurs qui ont repris le chemin du taf, la ville sort enfin de sa léthargie et moi, je reste à quai. En temps normal, je suis convaincue que cela m'aurait angoissée. Là, je me dis simplement que le temps est mon allié, que je dois rester zen et patiente. Sans doute l'effet des vacances.

Vous voyez de quoi je parle?


Le premier qui se moque des knaki balls que j'ai en guise de pieds, j'lui casse la gueule à la récré.

7 commentaires:

  1. Ké knaki balls ? J'ai beau regarder...
    Tu as raison de rester zen, rien ne servirait de te stresser outre mesure. Tu sais ce que tu as à faire et tu le feras, donc...

    Bises
    L'oiseau

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  2. mais non, c'est l'eau qui fait loupe,c'est un phénomène physique connue.


    Bise
    L'ex qui vas mieux

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  3. bien d'accord avec l'effet loupe de l'eau (ça marche aussi sous la douche??) Et grosses bises de lyon à l'ex qui va mieux!!!

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  4. Moi tout ce que je vois, c'est deux belles gambettes dans une eau super bleue... alors c'était chouette les vacances???
    Contente de te lire de nouveau... et pas inquiète du tout sur ton devenir...
    Bisous...

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  5. Ah ah ah, je vois que vous avez tous été intimidés par ma menace. Je vous confirme pourtant que mes doigts de pied s'apparentent à des knaki balls et que ce n'est pas tous les jours facile, mais enfin, je sais aussi à quel point tout le monde s'en fout... Surtout quand on les planque les trois quarts de l'année. Bizz à tous!

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  6. "Tout" est affaire de croyances", oui ; le plus dur, c'est de les extirper, lorsqu'elles qu'elles sont enfoncées depuis l'enfance à grands coups de "Toi, tu ne feras jamais rien de bien de toute façon"......
    Ravie de te savoir la pêche, et bonne suite !
    Rentrée ? Quelle rentrée ? ça existe encore ce truc là ?

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  7. Comment, Anne, tu n'as pas encore fait ton cartable ?

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