En février 2004, j'ai quitté la maison en retenant difficilement mes larmes devant la frimousse de mon loulou, trois mois à l'époque, et je suis partie me geler à Mulhouse, à côté d'un journaliste en charentaises (véridique) qui ponctuait tous les matches par un petit verre d'Efferalgan. Pschiiiiit, que ça faisait, et moi, je me frottais les yeux pour être sûre de ce que je voyais. Oui, oui, c'était bien ça. J'aurais peut-être pu venir avec mon bébé, finalement... Le Mans, mon équipe de coeur, a perdu sur le fil en finale. Pour ponctuer cette semaine fort agréable, j'ai reçu un coup de fil: mon grand-père venait de mourir.
En février 2005, nous sommes arrivés sous la neige à Clermont-Ferrand et de nouveau, les températures glaciales ont calmé nos ardeurs. La salle aux relents soviétiques, immense et hostile, était d'une tristesse innommable. Limite si nous n'avions pas l'impression d'assister à un congrès du parti (mais sans la vodka, laquelle, au moins, aurait pu nous réchauffer). Le Mans a été absolument ridicule, sortant dès le premier tour, et j'ai égaré mon dictaphone, puis mon accréditation. J'ai retrouvé mon dictaphone, qui ne servait plus à rien puisque les vigiles ne voulaient pas me laisser rentrer sans passe. J'ai vu la finale, je ne sais par quel miracle.
En février 2007, à Nancy, j'ai pensé qu'il serait bon de déplacer cette semaine en août, par exemple, histoire d'éviter les crevasses et autres petits bonheurs du genre. Ou alors d'émigrer vers le Grand Sud. Et Le Mans a perdu en finale, me laissant une fois encore sur ma faim.
En février 2008, j'ai laissé à regret mon loulou, grippé, pour rejoindre Toulon. Le Mans, de nouveau ridicule, s'est encore fait sortir au premier tour. Petite compensation, néanmoins, mes prières avaient été visiblement entendues, le soleil était là. Enfin, je l'apercevais depuis ma fenêtre, puisque j'ai passé la semaine clouée dans la chambre d'hôtel... grippée à mon tour. J'ai vu la finale, me traînant jusqu'à la salle, fiévreuse et sous corticoïdes. Grande forme.
En février 2009, libérée de toute obligation professionnelle (ah, ah), j'ai vu le port du Havre, ses soirées endiablées et Le Mans l'emporter (enfin). J'ai cru que nous allions nous faire lyncher, la salle étant aux trois-quarts pour Orléans, l'équipe finaliste, pendant que nous étions quatre à hurler, sans honte aucune, pour encourager nos poulains. Je me suis dit que c'était quand même vachement sympa, l'événement, vu des tribunes. Et qu'il faut oublier tout sens du ridicule lorsque l'on joue au supporter.
La Semaine des As (oui, c'est du basket!) démarre ce jeudi à Lyon. Autant vous dire que pour l'édition 2010, j'entends bien profiter de ma liberté pour savourer ce joli moment de basket... et de vie.
Alors... à bientôt!
jeudi 18 février 2010
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Bonne semaine de supporteuse, donc, et m*** à tes poulains !
RépondreSupprimerProfites-en bien !
Passe une belle semaine !
RépondreSupprimerHeureux d'avoir pu te croiser à Lyon, et dommage qu'on n'ait pas pu se retrouver aux mêmes tables, chère Mouette ! On a fait les Kedsonnes (Café de la Mairie) le vendredi soir avec David, Jacques et toute la team de Sport Plus. Pour fêter la superbe victoire de la JAV contre... Contre qui au fait ? ;-)
RépondreSupprimerBises.
Olivier.
Contre qui? Oh, je vois pas... C'est vrai, j'ai omis d'évoquer ce douloureux moment de la semaine, lorsque Le Mans s'est ENCORE fait sortir par la JAV. J'aurais aimé que les Verts et Jaunes continuent après ça, d'ailleurs, jusqu'en finale. En tout cas, incongruité totale, je me suis retrouvée à fêter le titre de... l'ASVEL, va comprendre!!
RépondreSupprimerContente également de t'avoir croisé et d'avoir entr'aperçu ta femme. Pour la table, une prochaine fois, j'espère...