Ma boîte e-mail n'est plus inondée de spams en tout genre, comme autrefois, lorsque j'avais une adresse professionnelle - et certains collègues surfant sur des sites pas très catholiques, si je me fie au nombre de propositions indélicates -, mais elle contient quelques relances publicitaires dues à des recherches passées sur la création d'entreprise et des demandes de devis en tout genre.
Un vrai bonheur.
"Magouët, vendez votre entreprise", "Magouët, une nouvelle standardiste vous attend", "Magouët, de nouvelles feuilles de paie pour vos employés", "Magouët, changez de camion"... J'en passe et des meilleures, c'est moyennement agréable de voir son nom transformé en enseigne de magasin, mais je sais que cela n'a rien de personnel.
Tout ça me paraît tellement loin que je n'y prête guère d'importance et je supprime à tour de bras. J'ai failli en faire de même ce soir, avec une missive, avant de jeter un oeil dessus. Il s'agissait d'un concours, pour remporter un peu de sous et un chouia de gloire éphémère et très locale, en se présentant au titre de "Sarthoise de talent".
Je sais, ça pète.
Je m'imagine déjà retourner mon dressing sens dessus dessous pour trouver un truc glamour à me mettre.
Puis trouver le pauvre prétexte du "rien de décent pour fouler le tapis rouge" et faire cramer la CB histoire de remédier au problème.
Euh, on ne s'emballe pas. D'abord, c'est pour un gain de 1000 euros (ok, c'est toujours ça, me direz-vous. Mais si je déduis le prix de la tenue virtuelle...). Et surtout, petit détail, il faut avoir créé son entreprise.
Là, ça se complique un peu. Parce que mon four a beau tourner à plein régime, ce soir encore (troisième commande à livrer pour demain, yes), pour l'instant, rien n'a bougé.
Enfin si, je rêve d'une hotte et d'un lave-vaisselle (eh oui, je suis terre à terre ce soir). Ras-le-bol d'avoir l'odeur des cannelés et les mains fripées.
Cela dit, les choses prennent forme doucement. Dans mon esprit, j'avais fixé mars comme une date-butoir pour décider de la tournure des événements. Les contours sont encore flous mais je crois bien que la deadline sera respectée.
En attendant, je continue de faire ce que j'aime, comme je l'entends, sans savoir réellement si cela sera payant. On appelle ça un statu-quo. Ça m'angoisse parfois, ce truc. Là, étrangement, je vis ce temps de battement assez sereinement, comme si je savourais les derniers moments de liberté...
lundi 15 février 2010
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Comme tu dis, il faut le temps que ça prenne forme. "La vie, c'est comme le blé, ça te donne pas de pain tant que c'est pas mûr" ! (copyright myself).
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