Un rien lente à la détente, je me suis (enfin) décidée: je vais faire appel à une société de portage. Rapport à un projet dont j'espère pouvoir vous parler prochainement. Donc, je remplis les papiers que m'avait gentiment envoyé un lecteur (momentané?) de ce blog, en constatant un peu tristement que j'ai mis six mois à me lancer. Je vérifie, j'ai tout... Ah non, il me manque une attestation ASSEDIC.
Ok, je vais sur mon espace et là, stupeur: j'ai RDV à Pôle Emploi le... 4 octobre (oui, c'est bien aujourd'hui, ouf) à 14h05. Il est 15h35.
Tout va bien.
Je vais être éradiquée. Pulvérisée. Atomisée, la mouette. Pfffffui.
La boulette.
Je file à l'agence à l'arrache, craignant sa fermeture. Forte affluence ce jour, y'a pas de promos, mais une forte attente. Le monsieur derrière moi en profite pour converser avec sa douce au téléphone (enfin, j'imagine, je ne comprends pas un traite mot de ce qu'il raconte, ô frustration de la vilaine curieuse que je suis). Plus ça va, plus je le trouve malpoli et au bout de dix minutes, j'ai juste envie de lui enfoncer son portable dans l'oreille. Ou de lui montrer la sortie, là, juste derrière lui.
Comment ça, je suis intolérante? C'est que je suis stressée, moi, je vais être éradiquée, quand même, si ça continue.
Toujours une personne devant moi... J'observe. Une conseillère explique le fonctionnement à deux personnes, que je prends pour une mère et sa fille. Enfin, la mère est grand-mère dans ce cas puisque la fille est venue avec son bambin, bien calé dans la poussette. Je suis toujours surprise de voir ces jeunes mamans à Pôle Emploi avec leur môme, j'imagine que ça évite des frais de garde, mais enfin, comment dire, ça ne présage rien de très ambitieux, en terme de recherche active. Enfin, je juge, je juge, mais je vais être éradiquée parce que je n'ai pas daigné me présenter à un rendez-vous dont j'ignorais tout voilà une heure, alors... Je ferai bien de pas faire ma maligne. N'empêche que je la trouve un peu culottée, la mère-grand, de répondre au téléphone, alors même que la conseillère est en train de lui expliquer un truc. Oh, elle est polie, hein, elle va s'isoler pour répondre.
Mouais. Pôle Emploi ne peut être tenu responsable de ce genre d'attitudes, on est d'accord. Limite, elle mériterait l'éradication.
Mais moi, qui ai bavé sur les quelques déficiences du système, va-t-on me passer à l'échafaud?
Vient mon tour. J'explique, tout ça, la convoc vue au hasard sur le site mais pas dans ma boîte mail et la réponse imparable de la conseillère, à l'accueil: "ça, ça doit être un problème d'informatique". C'est souvent, les problèmes d'informatique dans la maison, j'ai remarqué. J'ajoute, pour ma défense, que je n'ai jamais été suivie et n'ai pas prêté attention à l'agenda dont mon espace est doté. "Ah, mais c'est nouveau, ce système de convocation, même nous, on s'y perd." Ah, forcément.
Mes craintes d'éradication s'estompent doucement. Puisque je suis là, j'en profite. J'ai reçu un formulaire un rien effrayant, la semaine passée (j'ai passé sous silence le choc, mais quand même, ça fait tout drôle): ma demande d'ASS. Pour allocation de solidarité, si vous préférez. La demoiselle aperçoit le document, va sur mon dossier et se veut rassurante: "oh, mais, attendez, avant de passer en ASS, il vous reste encore 82 jours d'indemnités journalières!"
Oh bah alors, tout va bien.
Dans 82 jours, je bascule dans la précarité. Ou pas.
Demain, je vous raconterai la quête exaltante du modèle parfait, séduisant, fiable, résistant. Et surtout sa prise.
lundi 4 octobre 2010
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C'est dans longtemps demain. :S
RépondreSupprimerSauvée par le gong, la Mouette ! Allez, courage,je suis sûr que tu trouveras quelque chose avant que le décompte soit terminé.
RépondreSupprimerBises.
Thierry
Ca a l'air d'être le zoo quand même!
RépondreSupprimerMa pauvre...
Un vrai suspens. Pourvu que je rate pas la suite !!!!
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