samedi 26 juin 2010

Cuite

Lever-petit déj-école-retour école - rédaction; jusqu'ici, tout allait bien. En mode automatique, on met de côté la fatigue cumulée et on s'active. Les jambes encore lourdes et l'esprit guère éveillé, je parcours vite fait quelques sites et j'apprends que je servais hier le gotha de la ville.

Ah ouais, quand même. C'est écrit sur le ouebe, je vous assure. Bon, je ne sais pas ce qu'en penserait monsieur le Maire, non convié à la petite sauterie et j'émets moi-même quelques doutes, rapport à la présence de quelques parasites. M'enfin, je pourrais raconter à mes petits-enfants que j'ai servi le gotha d'une ville moyenne.

Ils en concluront que ma vie était bien peu reluisante. Certes.

Je divague, je divague, mais je n'en oublie pas ce qui m'anime. Retranscrire du débat institutionnel, un objectif drôlement plus excitant que d'aller se tremper à la piscine ou se dorer à la pilule au soleil, vous en conviendrez (je suis une grosse veinarde, je sais). Début de l'écoute du nouveau son. Il s'agit d'une conférence internationale (parce que je le vaux bien? ah ah) et qui dit international dit... embrouilles en vue. Y'a de l'Allemande, de la Finlandaise et du British qui causent dans le poste, traduits par une véritable quiche visiblement incapable d'aligner des phrases dites basiques. Du genre, sujet, verbe, complément.

Je ne vous parle même pas des néologismes, du protectionnement et autres vélos devenus soudains électroniques (c'est vrai, je chipote).

Me voilà donc à tenter de reconstituer un puzzle linguistique, sur un sujet dont j'ignore tout. 11h45, j'esquive en me préparant à manger. 11h45? Oui, d'abord. La lecture du courrier du jour me retarde dans la dégustation de cette ratatouille que je mange à chaque repas depuis environ quatre jours : une lettre de refus, malgré l'intérêt que présente votre profil, blablabla, il apparaît qu'il ne correspond pas de manière optimale aux attentes définies pour ce type de fonctions, blablabla, souhait de trouver un emploi répondant à vos aspirations...

Rien que du classique.

La ratatouille est froide mais mon enthousiasme intact, j'avale le tout en trois minutes top chrono, parce que c'est pas tout ça, l'Allemande m'attend. Une migraine plus tard, j'enfourche mon vélo, j'ai redressage de mon balai au programme. Je manque m'endormir sur la table du kiné. En ressortant, je suis une vraie zombie. Épuisée.

Mais vous connaissez ma volonté de me débarrasser au plus vite des sombres tâches, pardon, de m'acquitter au plus vite de ma mission, j'y retourne. Un moment, je tressaute. L'ordinateur a glissé de mes genoux et son aléatoire équilibre laisse présager un funeste destin.

Je me suis endormie. Oui, sur mon ordinateur.

Je vais la conserver, cette bande. A la prochaine insomnie, elle sera parfaite.

5 commentaires:

  1. Sombres tâches, oui ! Tu devrais faire gaffe à toi, la Mouette. Travailler, c'est important, mais la santé n'a pas de prix.
    Bises.
    L'oiseau

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  2. Fi ! Elle-a-du-travail-et-elle-chipote-dessus (humour...) ! Dis donc, ça a l'air joyeux tout ça ! Bon courage, tu sais qu'un organisme humain a de temps en temps besoin d'une dose raisonnable de sommeil pour assurer son bon fonctionnement ? Et pis, pas dormir, ça fout des rides !
    Laisse donc à ton oreiller le droit de caresser ta nuque, mmmmmh ! il en rêve ! :)))

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  3. Le sommeil est une sorte de protection, si paradoxal que cela puisse paraître. (Samuel Beckett)
    Bon, j'étale ma science, (je ne connais que deux phrases de Beckett...) mais celle-ci tombe bien. :)

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  4. depuis quand fais-tu la grève du sommeil,ma belle ??? jol

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  5. Tiens, tiens, de retour, Jol? J'aime dormir, j'aime dormir et j'approuve cette jolie phrase de Samuel Beckett, au passage, tiens!

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