mercredi 6 octobre 2010

Un bonheur en carton pâte

Séduisant, fiable, solide. Une bonne tête. Une jolie couleur caramel. L'envie de le prendre dans mes bras.

Depuis quelques jours, quelques semaines même, je me suis lancée dans la quête du modèle parfait. Le... carton parfait.

...

Non, non, ne le niez pas, votre déception se lit sur votre mine dépitée. Comment? Tout ça pour ça? Il ne s'agissait donc pas d'un Apollon, physiquement intelligent, qui se serait perdu et que j'aurais, de façon ô combien serviable et purement désintéressée, recueilli dans mon humble demeure?

Eh non. Je suis en quête de cartons et la vue d'un spécimen me met quasiment en transe.

Je vous jure.

Tenez, prenez encore ce soir. Je rentrais et paf, j'aperçois un tas marron, au loin. Mais oui, le jeudi, c'est le ramassage municipal. Toute excitée, j'ai mis mes warning et fais le plein de cartons, comme une grosse clocharde à faire les poubelles. Même pas honte.

Loulou, enseveli par ces drôles de bêtes, a haussé les épaules. Je suppose que, parfois, il l'échangerait bien, sa maman. Contre une maman normale, je veux dire.

Oui, je sais. Je pourrais bêtement aller en acheter. Trop facile. La quête du carton me poursuit et lorsque je parviens à en dégoter, autant vous le dire, ma journée est sauvée.

On a la vie que l'on peut, hein. Les mauvaises langues diraient "que l'on mérite", mais bon, je ne peux pas leur en vouloir sur ce coup-là (madame Parano, sors de ce corps), ils ont raison, je suis totalement pathétique.

Mais que voulez-vous, lorsque j'enchaîne deux supermarchés et qu'à chaque fois, c'est bingo, je ne parviens même pas à contrôler ma joie intérieure. Je veux dire qu'elle s'extériorise. Si vous avez entendu parler d'une drôle de nana, sur Le Mans, avec des manières de clocharde et un sourire niais sur le visage, ne cherchez plus; bibi est passée par là.

J'aurais aussi pu, autre possibilité, demander à la société de déménagement qui va se cogner mon barda, de m'en fournir. Mais là, je ne suis pas suicidaire. Des beaux cartons, ça coûte un bras, voire deux. Si je voulais éviter de mendier, pour de vrai, une fois arrivée à Nantes, j'avais intérêt à opter pour la formule économique...

La suite, c'est pour demain. Là, je m'attaque à une autre denrée rare, dont chaque nouvelle apparition me met également, de façon pathétique, en transe : une mission de rédaction. Le bonheur.

A suivre...

2 commentaires:

  1. Tu as parfaitement raison, les beaux cartons se font rares et pour mon déménagement, il y a 4 ans de cela, j'ai fait le tour des supermarchés aussi. Et arrête de dire que tu es parano ou une mauvaise mère, nous savons, nous, tes lecteurs fidèles, que tu es formidable, la Mouette.
    Bises.
    Thierry

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  2. Monsieur l'Homme bossant en gériatrie, nous avions eu un super-plan lors de notre déménagement dans la ferme, en 2000 : les cartons vides de "protections adultes" (hé bin oué....) que les gentilles aides-soignantes nous mettaient de côté.....va voir en demander une dizaine, poliment, à " l'hospice " du coin ? des fois que.....va savoir ! et ceux-là, ils étaient bien ! (marque "Tena", les protections...) : quasi-neufs, solides, fiables, propres, et de bonnes dimensions, si madame !!! Ce fut un régal d'empaqueter tout notre barda là-dedans !!!

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