mercredi 10 mars 2010

Attendre, toujours attendre...

La patience et moi, ça fait deux. Alors là, autant dire que je ronge mon frein. Ce matin, j'ai eu une explication quant à l'annulation du rendez-vous. La structure que je souhaitais rejoindre va mal, très mal et son sort sera statué vendredi prochain. Autant dire que ça sent un peu le sapin. Et que les quatre-vingt dix entrepreneurs actuellement salariés là-bas vont être priés d'aller voir ailleurs.

Mon interlocuteur, au téléphone, était le même qui avait animé la réunion d'information. Il m'appelait car il travaille à Angers, au sein de la coopérative que j'ai contactée, hier, cherchant un nouveau point de chute. Et comme il me l'a expliqué, ça va être compliqué d'accueillir tous les entrepreneurs laissés sur le carreau et de convaincre les collectivités locales - qui financent en partie la structure - que, si, si, il faut encadrer, en plus, des personnes étrangères au département.

Les portes qui se ferment, je commence à en avoir l'habitude. Je ne me formalise plus trop. N'empêche, je me suis dit que les embûches se multipliaient. Mais pourquoi ne pas chercher un boulot "classique", dans ma branche ? (Parce qu'il n'y a pas d'offres, peut-être? Ah, pas bête) Et puis, petite chance, mon interlocuteur s'est souvenu de moi, lorsque j'ai évoqué mon projet. Je l'ai senti sourire (oui oui, au téléphone. Je ne suis pas mytho, je vous jure, il a souri. Pourquoi, en revanche, je ne saurai être aussi catégorique...) et il a poursuivi:

"Bon, évidemment, nous ne pourrons pas accueillir tout le monde. Mais il faut dire aussi que la coopérative sarthoise n'effectue pas de tri sélectif et passe autant de temps avec une personne qui bosse cinq heures par mois que pour d'autres à temps complet." Comprenez qu'ils ne rapportent pas beaucoup et qu'à ouvrir ses portes à tous sans distinction, la structure s'est un rien auto-sabotée.

Je ne peux m'empêcher d'imaginer la précarité que vivent certains "salariés" et voilà qu'une angoisse me traverse. Moi aussi, bientôt, je serai dans un stade très, très précaire. Des petites sueurs pour démarrer la journée, j'avais bien besoin de ça.

Lui n'a visiblement rien perçu et poursuit:

"Écoutez, j'ai vos coordonnées, je vous rappelle dès que nous connaissons la décision. Nous prendrons sans doute quelques entrepreneurs, alors..."

Alors, il faut attendre. Je commence à bouillir, avec cette drôle de sensation de me démener pour un impact minimum. Dans le même temps, ma "cliente" m'a appelée, cet après-midi, pour une nouvelle commande de cannelés, en plus de la -désormais classique, ah ah - fournée hebdomadaire.

J'aimerais tellement n'avoir qu'à me préoccuper des courses à faire et de la cuisson idéale des petites bêtes sucrées. N'avoir à penser qu'aux nouvelles recettes et aux heures de livraison, au lieu de m'interroger en permanence sur le sens de tout ça.

Au lieu de patienter, en attendant une potentielle réussite, une issue favorable qui tarde, qui tarde...

Ne pas se décourager, ne pas se décourager... Y croire, vaille que vaille. Allez, j'imagine que vous me voyez sourire, derrière votre écran. Vous n'êtes pas mytho et vous le sentez, ce genre de choses, pas vrai?

Histoire de vous donner raison, je vais manger un clown et je reviens.

3 commentaires:

  1. Pénible, trépigner si longtemps pour si peu d'avancée ! mais avancer d'un pas, c'est quand même avancer, alors....courage ! tiens le coup !

    RépondreSupprimer
  2. Oui, on t'imagine sourire, en effet. Et on sourit avec toi.

    Bises
    Thierry

    RépondreSupprimer
  3. A la croque-au-sel, le clown ? Courage...

    RépondreSupprimer