Dur, dur de se lever ce matin, avec l'impression de n'avoir dormi que trois heures et de retourner à l'échafaud. Qu'allais-je encore entendre, aujourd'hui? Que j'allais faire du "fast food" (le cuistot à la gourmette) ? Que je me dirigeais tout droit vers la cata (le grand chef)? Que je ne pourrais jamais cuisiner ET servir (la femme du patron)? Que, que, que...
Autant vous dire que je traînais un peu des pieds, avec une petite boule au ventre.
Contre toute attente, la journée s'est passée remarquablement. De nouveau, les mêmes gestes, les couverts au vinaigre blanc, le dressage des tables, la préparation avant le coup de feu etc. Mais cette fois, j'ai pu servir au restaurant, et non au self et, à ma grande surprise, j'ai adoré ce tourbillon. De gentilles mamies, deux copines qui déjeunaient ensemble, des groupes, des businessmen, l'éternel monsieur speedy de la 8 qui mange plus vite que son ombre. Des clients qui me posaient des questions sur les ingrédients cachés et moi, toute fière, à faire la promo de cette cuisine tellement recherchée, comme s'il s'agissait de mon business!
Au fond de moi, bien sûr, je tremblais, mais une fois lancée, tout s'est enchaîné. Au final, une tasse cassée, quand même, et une écriture de cochon sur la note, semant la confusion dans l'esprit de la patronne. Mais zéro réflexion!
Demain, c'est cuisine pour le dernier jour. Si j'ai appris énormément en ces deux semaines, je dois avouer que je ne suis pas mécontente d'en finir, tant j'aimerais me concentrer sur MON projet, aujourd'hui, et ne pas avoir à courir pour négocier avec le vendeur, revoir le prévisionnel avec l'expert-comptable, chercher les aides... C'est d'autant plus compliqué lorsque votre journée de travail perso démarre à 16h, au mieux. Et qu'un petit loulou aimerait bien se souvenir qu'il a une maman (ne sortez pas les mouchoirs, je culpabilise, c'est tout).
C'était d'autant plus serré ce soir qu'il y avait quart de finale de basket et qu'à 21h, je n'étais plus là pour personne (d'ailleurs, je profite de la mi-temps pour rédiger ce post...). Un peu de temps personnel pour souffler... Quand il y a dix milles choses à régler simultanément, on en est à calculer le nombre d'heures "gâchées". Mais il reste des priorités, damned!
Cette question de planning se posera évidemment au moment de lancer mon affaire, mais à ce stade, je serai seule maîtresse à bord. Je pourrais me maudire moi-même, sans avoir à reporter la faute sur quiconque (quoique, un peu de mauvaise foi ne fait pas de mal). Je continuerai de courir à droite et à gauche en quête de réponses, sans doute, mais d'ici là, pas mal de questions auront été réglées. A commencer par cette histoire d'extraction.
Si vous êtes sages, je vous dis.
jeudi 17 septembre 2009
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On griiiiille-heu ! Allez, vas-y, manges le morceau, tu vois bien qu'on trépigne !
RépondreSupprimerEn attendant, tu peux être fière de toi, et bravo !
Bravo, la Mouette. Tu es formidable.
RépondreSupprimerDis, j'ai été bien sage. Tu nous raconte ton histoire, s'il te plaît ?
Bises
L'oiseau