Avant ce drôle de coup de fil que j'ai reçu, une matinée d'août, j'avais commencé à recenser divers articles, pour une sorte de revue de presse un rien décalée. Les événements m'avaient conduite à bouleverser mes plans mais j'avais gardé en mémoire ce fait divers, lu dans Ouest-France :
Au tribunal du Mans, un prévenu avait justifié son attaque d'un distributeur de billets d'une façon assez cocasse : "J'avais impérativement besoin de 16000 euros pour ouvrir mon restaurant". Deux chalumeaux, une bouteille de gaz et hop, l'affaire était dans le sac. Enfin, presque, car le type avait mis le feu et s'était fait choper.
J'ai trouvé ça plutôt marrant et je me suis dit qu'au niveau des subventions possibles pour soutenir mon projet, il serait bon que je raye l'option braquage. Et que j'envisage de jouer au Loto, qui sait.
Coûteux, utopique, mais moins dangereux.
Samedi dernier, lorsque l'experte-comptable m'a prévenue que mon prévisionnel ne passait pas, j'ai songé à cette histoire. Puisqu'il n'était pas question de régler la solution ainsi (mon fils n'a pas de fusil à pompe en plastique, à peine deux ou trois pistolets arroseurs), j'ai retourné le problème de tous les côtés, afin d'augmenter mon chiffre d'affaires de façon réelle, sans le gonfler artificiellement.
Ouvrir le lundi midi, ce qui n'était pas prévu? Et je fais quand, l'élaboration des menus, mes courses, ma compta, les appels aux fournisseurs? Là, je ne parle même pas d'aller courir un p'tit yogging ou de m'octroyer une pause shopping, ce serait trop présomptueux. Bref, l'hypothèse ne me semblait pas très réaliste, à long terme.
Là, le sort s'en est mêlé. Voilà quelques mois, j'avais discuté assez longuement avec une jeune femme, ludothécaire de son état, qui rêve d'ouvrir un bar à jeux. Une certaine alchimie s'était créée d'emblée, mais elle était très tournée vers l'associatif et je ne voyais pas vraiment comment gagner ma vie en restant dans ce créneau.
Le temps a passé et nous nous sommes finalement rencontrées lundi soir. Tout est allé assez vite et nous avons convenu d'une collaboration enrichissante: elle viendrait animer des soirées jeux pour adultes, deux soirs par semaine - avec dégustation de tapas à la clé - et nous offririons des "dimanches en famille" pour rassembler les âmes esseulées (ou pas, d'ailleurs), où les enfants (et leurs parents!) pourraient à leur tour jouer, autour d'un goûter.
Évidemment, ces apéros dînatoires sortent du concept du salon de thé, mais ça me va très bien puisque ce terme me sort par les yeux, traînant une image surannée qui ne correspond pas au concept que je souhaite développer. A vrai dire, mon restaurant sera également un "bar à thé" (voilà, c'est dit). Mais je tiens à préciser aux plus perplexes que je garde la ligne choisie depuis le départ: ni alcool fort, ni ectasy, mon établissement sera respectable!
D'ailleurs - petit aparté - je rassure celui qui a tapé sur Google : "ne fais jamais confiance à une mouette bourrée" et qui a donc atterri ici : je ne souhaite pas travailler en état d'ébriété. Et, ici, je ne poste pas en cas d'alcoolisation de mon organisme. Trop risqué. Il m'arrive en revanche d'être très, très fatiguée, comme hier soir où je me suis réveillée sur mon canapé, l'ordi sur les genoux et le billet inachevé! J'ai eu toutes les peines du monde à le finir. Ça s'est vu je crois...
Bref, cette solution permet de donner un nouvel élan à l'affaire et d'attirer, également, un public d'habitués (ma future "partenaire" anime déjà ce genre de soirées dans trois bars de la ville), que je n'avais pas forcément ciblé Cela remet également en cause le nom que j'avais choisi. Pour l'instant, je ne suis pas décidée sur la question, mais je ne manquerai pas de vous en parler.
Demain, je vous raconterai l'autre solution que j'ai trouvée pour viabiliser mon affaire. Si simple que j'ai du mal à croire que cela va marcher...
mercredi 23 septembre 2009
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On grille !......
RépondreSupprimerOuvrir le lundi midi est sans doute une bonne idée car c'est le jour ou la plupart de tes concurrents seront fermés. Pour te faire connaitre, c'est bien, au moins dans un premier temps.Et cette association avec ta ludothécaire, absolument excellent mais fais gaffe de ne pas transformer ton bar à thé en halte garderie.
RépondreSupprimerEt ta solution... On veut savoir ! Vivement demain qu'on connaissa la suite !
Bises, la Mouette
L'oiseau
Oui, mais ouvrir le lundi midi me condamne à bosser 7 jours sur 7, ce que je refuse (et les banques aussi, d'ailleurs). Parce qu'il faut bien le préparer, le repas, et la matinée y serait du coup consacrée. No way...
RépondreSupprimerEt sinon, pas question de halte-garderie, comme je l'ai écrit, il s'agit de soirée jeux pour adultes! A moins que les jeunes d'aujourd'hui aient besoin de baby-sitters, mais j'en doute.
Pour le reste, stay tuned...