lundi 1 mars 2010

Où je ressors le macaron rose

Voyez-vous, à l'heure où je vous écris, je viens de survivre à une intoxication. J'exagère à peine - ma toux sèche et les fenêtres grandes ouvertes en attestent - j'ai bien failli mettre le feu à tout l'immeuble.

La cause? Les cannelés. Ces petites bêtes, c'est un rien capricieux dans un four. Surtout lorsque le four est sale. Hum.

J'avais déjà vu quelques flammes jaillir, sous la plaque, ces derniers jours, mais enfin là, je me suis fait une petite peur. Donc, je vous le dis avec les yeux qui piquent: la cuisine, c'est dangereux.

Et la restauration, c'est dur, vous savez ma p'tite dame, ça aussi je le sais. Les rabats-joie du fond, je vous ai repérés.

Bref, je dois arrêter de faire l'autruche, si le rythme des commandes sucrées s'intensifie, il va bien falloir réfléchir aux options qui s'offrent à moi. Et ça tombe bien, j'avais une réunion, ce matin, qui tombait à pic. Agnès et Denis, deux des instigateurs du projet bio, m'avaient en effet conviée, afin que nous réfléchissions à un avenir brillant, merveilleux et extraordinaire (je m'emballe, c'est le gaz du four, j'imagine).

Nous nous sommes découvert un fort pouvoir burlesque (je leur racontais mon projet, ils avaient l'impression que je lisais le leur) et pas mal de points communs, logiquement. En même temps, contrairement à mon ami le génie, concepteur du salon de thé (oh, d'ailleurs, il ferme définitivement... Paix à son âme. Non, ça fait un peu méchant, ça, j'oserais pas. Enfin si. Bref), je n'ai jamais prétendu initier un projet avant-gardiste et jamais vu. Et les gens qui cherchent à créer un espace de vie, un cocon tout doux, tout chaud, y'en a à la pelle. D'où sont issus les plus fous, ceux qui vont au bout de leur(s) idée(s).

Alors, au fur et à mesure que je les écoutais, je visualisais la scène chez moi, imaginant tous les tiroirs s'ouvrir, les documents, recherches, business plan et autres prévisionnels s'extirper les uns après les autres, comme soulagés de sortir de l'ombre après trois mois de mise au placard. Le gros macaron rose retrouvait des couleurs. Le projet était là, à retirer la terre sous laquelle il était enfoui, respirant de mieux en mieux alors que les minutes s'égrenaient.

La Raison, cette grande dame que j'ai la foutue habitude d'ignorer trop régulièrement, m'a alors rappelée à l'ordre. Non, non, tu avais dit que c'était terminé, que tu rangeais tout ça loin dans ta tête, comme un Eldorado que tu atteindrais, sait-on jamais, quand tu serais grande.

La folie, cette tentatrice, a surgi et a pris la parole à ma place. Oh oui, que ça me tente de tâter du vrai fourneau, et pas une saleté de four qui prend feu pour trois malheureuses centaines de petits gâteaux.

En gros, je pourrais développer mon activité de confection et livraison de gâteaux, en travaillant dans une vraie cuisine, tout en me joignant par ailleurs à ce groupe revu et corrigé, qui a su se poser de nouvelles questions et combattre l'utopie de ses premières réflexions. Dans un monde parfait, cela me laisserait même un peu de temps pour élever mon fils, voire vivre, écrire et rencontrer le prince charmant (le gaz, je vous dis, le gaz.)

Alors, voilà, j'ai froid (les fenêtres ouvertes), les yeux qui piquent et le coeur qui balance, surtout. Il devient urgent pour moi de prendre des décisions sages et prudentes et aller m'aventurer dans un nouveau projet ne s'avère guère raisonnable. Mais si vous me lisez un peu, vous devinerez que mon petit grain m'incite à aller fureter, au cas où, vers une expérience inédite, excitante et pleine de promesses.

Dès que ça sent le gaz, je sors.

3 commentaires:

  1. Euh... t'as jamais pensé au four à bois pour tes petites douceurs ? Ou simplement au four électrique, plus facile à nettoyer, moins dangereux.
    Tu as raison de ne pas abandonner tes projets. Forza !
    Bises.
    Thierry

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  2. Moi, ce qui me plaît, c'est qu'il vaut mieux ne plus savoir où donner de la tête que de n'avoir aucun projet qui trotte dedans !
    Alleeeeeeeeeez, foooooooonce !

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