samedi 28 novembre 2009

Besoin de douceur

Les dés ne sont pas (encore) jetés mais là, j'avoue: c'est dur.


J'ai les nerfs à fleur de peau. Les larmes jamais très loin.

Je devrais relativiser, tellement de choses ont plus d'importance que cela. Mais je n'y parviens pas. J'ai trop mis de moi-même dans cette aventure pour regarder objectivement les choses.

Je ne veux pas jouer les victimes. M'apitoyer sur mon sort. J'ai simplement l'impression que nous ne sommes que des jouets, des bons-à-payer, pour ces décideurs. Cette colère et ce sentiment d'injustice me permettent de tenir, de garder la tête haute. N'empêche qu'une grande tristesse m'envahit et que je ne trouve pas grand-chose pour la chasser de mon esprit.

Rien n'est plus frustrant que de ne pas avoir sa chance.

Je n'ai pas fait ça pour rien. Ce n'est pas vain et j'en tirerai toujours une leçon. Mais je ne peux pas me contenter de cette issue.

Je suis une obstinée. Avec le vague à l'âme, certes, mais une obstinée.

Au début de cette aventure, j'ai vécu avec beaucoup de légèreté ma situation. Je pensais tellement qu'en travaillant correctement, en écoutant, en me formant, le financement ne serait, non pas une formalité - faut pas pousser, quand même - mais du moins pas le frein majeur.

Je prenais parfois des notes sur la crise, le chômage, l'état de notre pays. Un jour, j'ai posé le stylo et j'ai foncé. La morosité ambiante, les chômeurs à moins de 1000 euros mensuels, l'idée de réduire peu à peu les dépenses et de s'inquiéter des fins de mois, tout ça, j'en ai pris véritablement conscience, progressivement. Je ne me suis jamais sentie épargnée, protégée, bien sûr, mais j'avais le sentiment (l'affront?) de penser que j'allais surpasser tout ça.

Aujourd'hui, je ne sais plus. Je n'ai pas de plan B. Et je ne veux même pas y réfléchir.

5 commentaires:

  1. Petit coup de calcaire, ma douce ? Sors, ce soir, va boire un verre avec des amis, danser, jouer au bowling si c'est ton truc, que sais-je, mais ne reste pas seule. Demain, ça ira mieux. Il y a toujours un plan B, il faut le trouver, c'est tout.

    Bises
    L'oiseau

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  2. Pas sûr qu'il faille le chercher, le plan B... non, accroche-toi à l'espoir, c'est quand on croit que tout s'écroule que quelque chose se construit malgré soi ! Je partage ton sentiment d'injustice et tant mieux s'il te tient à flot. Ne renonce pas ! Je t'embrasse bien fort.
    (Tu nous manques par ici.)

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  3. L'Oiseau a raison ! La semaine c'est le temmps des soucis, le week end sert à les poser. Distrais-toi, et continues d'y croire ! bien sûr qu'il peut y avoir des plans B, faut brasser large, et ne pas s'enfermer dans "une seule issue possible" - il n'y a jamais qu'un seul moyen, mais les autres, moins balisés, nous foutent les jetons, voilà ce qu'il y a !
    bises la Mouette, tiens bon !

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  4. Merci les amis, pour ces mots. Pas eu l'occasion de sortir m'aérer la tête, hélas. J'essaie de me raccrocher aux choses positives et à l'idée qu'il existe une solution à chaque problème. Même si le sentiment d'injustice reste très, très prégnant...

    Pascale, moi aussi, la famille du Café Clochette et ses ondes positives me manquent!!

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  5. Et bien tu sais que tu peux venir quand tu veux...

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