It's time to move on... Le refrain trotte dans ma tête depuis un petit moment, maintenant, mais je crois avoir eu un micro-déclic, samedi dernier. Lamentablement avachie sur mon canapé à regarder les mouches voler, pardon, à visionner, enfin, les deux dernières saisons de Six Feet Under (le résultat est le même, cela dit, au niveau de la productivité), j'ai eu un sursaut.
Je ne pouvais décemment pas hiberner pour le restant de mes jours.
Le premier réflexe aurait été de sortir. Le ciel, bas et gris, a fini de me décourager et c'est donc sur mon ordinateur que j'ai cherché l'évasion. Ouvrir nouveau document, ok, tiens, une page blanche, ok, tiens, tiens, et si je m'y mettais enfin, à ce truc qui me titille depuis si longtemps ? J'ai écrit, un peu, une histoire à trois balles, forcément.
Peu importe. Je comprenais surtout que j'étais en train de me sortir le pied du bourbier.
Restau? Pas restau? Écriture? Ou pas? Avoir le cul entre deux chaises me fatigue et je ne parviens pas à concilier les deux. J'ai besoin de refermer une page pour en ouvrir une autre. Mais il faut aussi en avoir envie et je continuais de m'accrocher à ce minuscule espoir, celui d'aller jusqu'au bout de mon projet. Hier, le directeur de l'association des entrepreneurs, avec qui je suis passée en commission, m'a appelée pour faire un point. Il y avait toujours cette histoire de groupe de travail à régler, la date n'était pas fixée et les concernés de moins en moins motivés, semble-t-il. Au final, un juriste et un expert-comptable se proposaient de m'accompagner, mais le restaurateur prévu avait finalement décliné l'invitation et tout perdait de son sens.
Lentement, j'ai formulé mon sentiment, parce qu'après tout, je n'étais sûre de rien. Je lui ai expliqué mes errements, la peur de me reprendre une claque, d'entendre toujours les mêmes discours, de me lancer de nouveau dans un projet, vainement. Et puis, dans le même temps, j'ai évoqué avec lui l'idée de passer à autre chose, d'assurer dans un domaine - l'écriture - où j'aurais forcément à faire mes preuves, mais avec un minimum de background. Genre, j'assure sans prendre de gros risques... Peut-être. Je ne sais pas. Je ne suis surtout plus sûre de rien, car la voie que je suis en train de choisir n'est pas forcément plus aisée.
Une chose se confirme, néanmoins. Je suis cette fois décidée à, non pas tirer un trait sur cette histoire, mais à m'en servir pour ébaucher une nouvelle expérience. Ma cuisine, je vais continuer de la faire, mais sur des feuilles blanches. A ma sauce. J'ignore si cela sera au goût d'éventuels lecteurs ou éditeurs, mais je saisis l'importance de me lancer, rapidement, comme un pied de nez à ce contrecoup qui m'a empêché de vivre sereinement et d'avancer ces dernières semaines.
Ah, au fait, pour l'histoire à trois balles, je l'ai provisoirement intitulée: "Il s'appelait Jimmy (et autres désastres amoureux)". Vous comprendrez que c'est du vécu.
mardi 19 janvier 2010
Le jour où j'ai tranché (enfin, presque)
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Ouiiiin cette saleté de pétoire m'a bouffé mon chouette commentaire super bien torchééééé !
RépondreSupprimerOusque je disais que j'en salive déjà à l'idée de lire ça ! j'veux tout savoir sur Jimmy et les autres ! honte sur moi, je suis une affreuse commère : "des malheurs, ah ouais, raconte ? Naaaan....pas possiiiiible...han !"
Enfin tu vois, quoi, la vilaine curieuse, genre.....
Il n'y a pas qu'Anne qui veuille tout savoir ! J'en suis aussi et, vu ta façon de raconter, je suis certain que nous serons nombreux à lire les aventures de Jimmy et des autres. S'il te plaît, la Mouette, tu pourrais pas les faire un peu plus longues, tes histoires ?
RépondreSupprimerBises
L'oiseau
Je ne disais rien, mais j'ai toujours pensé que tu étais faite pour écrire...
RépondreSupprimerJe n'y connais rien dans ce monde, je ne sais pas si c'est facile ou pas, d'être éditée.
Mais une chose est sûre, tu as le talent.
J'aimerais bien que tu "occupes" ma bibliothèque...
Je suis contente que tu te lances dans un projet d'écriture...
Bisous