lundi 30 novembre 2009

Croire en ses rêves, part one

Un jour, j'ai évoqué l'un de mes rêves passés, ici. Un rêve pour lequel j'ai consacré beaucoup d'énergie, de temps. Un rêve qui a échoué.

Après ma découverte de l'Amérique, dans mes jeunes et naïves années, j'ai caressé l'espoir de travailler aux Etats-Unis. Ne doutant de rien, je souhaitais écrire dans un magazine, à New York.

Pourquoi New York? C'était l'évidence. C'est tellement cliché, et pourtant cette ville a quelque chose de so unique que cela ne pouvait être que là-bas. New York vous booste, vous donne ce sentiment de liberté inouï. Vous laisse l'impression que tout est possible.

Je savais que derrière l'apparence, rien n'allait être si simple, bien sûr. Mais j'avais quoi, 23 ans. Insouciante et sans attaches. La volonté de vivre autrement. Je me suis engouffrée dans la brèche.

Je me suis renseignée sur les modalités, la "green card", la fiscalité, le statut d'expatrié... Tout cela me semblait d'autant plus lointain que je travaillais encore. Pourtant, l'idée me séduisait chaque jour un peu plus. Je me disais juste que ça mettrait du temps, que je devais simplement être patiente et peaufiner le projet.

J'ai rédigé mon CV en anglais. Je ne l'ai pas déposé immédiatement. J'avais besoin de passer du temps dans la Grosse Pomme, sentir la ville, analyser froidement si tout ceci n'était que fantasme ou si mon rêve pouvait se concrétiser.

Voir si j'étais folle ou seulement fofolle.

Profitant d'une invitation pour un camp de basket, en Pennsylvanie, j'ai profité d'un été pour prolonger mon séjour.

Au début, ça allait. Je supportais le cagnard, déambulant dans Manhattan, une bouteille d'eau à la main, découvrant chaque jour un peu plus les recoins de Big Apple. On prend très vite ses repères, là-bas, et j'avais mon p'tit café, ma librairie et même le magasin trouve-tout, où j'étais allée déposer mes photos à développer (nous étions en 1998, je n'avais pas de numérique).

Bon, il y avait aussi le shopping, évidemment. Un matin, j'étais allée retirer de l'argent, en me disant que New York coûtait quand même horriblement cher et que c'était la dernière fois que je passais derrière le guichet. Il me restait dix jours, avant de rentrer en France et reprendre le cours de ma vie normale.

L'après-midi, je rencontre un couple de Français, charmant, avec qui je finis par dîner. En rentrant, je repasse devant mon magasin trouve-tout, tellement génial qu'il est ouvert 24h/24. Mes photos doivent être prêtes, je prends deux bouteilles d'eau et du shampooing en passant. Je me dirige vers la caisse. Et là, je m'aperçois que la poche de mon sac est ouverte. Tiens, bizarre.

Plus de portefeuille. Plus de carte. Plus de dollars, y compris la centaine retirée le matin.

Comme je le disais, il me restait dix jours.

A suivre...

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