dimanche 15 novembre 2009

Je rêve, ou ça bouge?

Non, non, je ne parle pas de ma réflexion au moment de me coucher, hier soir, un abus de Monbazillac perturbant un rien mon équilibre.

Je ne parle pas non plus des endroits bondés où nous sommes allées, entre trentenaires en goguette, un samedi soir dans une grande ville française - contredisant un rien l'idée que notre pays, en crise, ne consomme plus ni ne s'amuse.

Non, simplement, quelques signes me laissent quelques raisons d'y croire.

Jeudi - une personne chargée de la communication - et collègue de la fronceuse de sourcils - me laisse un message. Une journaliste de M6 fait un reportage sur les quadras qui changent de vie. Elle veut savoir si j'accepte d'être interviewée. "Bon, je sais que vous êtes plus jeune, mais enfin, j'ai tout de suite pensé à vous."

Moi, vous voulez dire, la journaliste à qui l'on répète qu'elle doit rester scribouillarde toute sa vie?

Vendredi - l'une des dames-des-banques m'appelle, elle a oublié de me demander quelques pièces lors de notre entrevue. Elle me confirme qu'elle monte le dossier. Me parle normalement, et pas comme si j'étais une rêveuse dingo qui s'imagine dans son restaurant imaginaire. Elle se montre courtoise, sans chercher à me dissuader une dernière fois.

La même qui m'a reproché d'être journaliste?

La même.

Samedi - devant les rayons surchargés d'une librairie, où les livres semblent tenir comme par miracle sur des piles aléatoires, j'évoque avec ma mère mes envies d'écriture, si jamais le projet n'aboutissait pas (après tout, n'importe qui écrit sur tout et n'importe quoi, aujourd'hui, alors pourquoi pas ?) Un peu interloquée, elle me regarde: "mais enfin, y'a pas de raisons que ça ne marche pas, maintenant."

La maman qui ne cherchait pas à masquer sa perplexité, ni à tempérer l'opération dissuasion paternelle, au début de ma création ?

La même maman.

Dimanche - Avec mes parents, on se donne rendez-vous la semaine prochaine dans un restaurant - où je vais, yeux grand ouverts- travailler. Ils semblent séduits par l'idée que je les serve.

Tout bouge, et ça n'a rien à voir avec le Monbazillac, tiens.

3 commentaires:

  1. Héhéhéhéhéhé ! Y a du bon ! :)
    j'm'en frotte les mains de satisfaction, tiens ...!

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  2. J'en étais sûr ! Je savais que ça servirait de te tenir les pouces et de te croiser les doigts. Bon, est-ce que je peux les lâcher maintenant parce que je commence à avoir des crampes et que j'en ai marre de renverser systématiquement mon verre quand je veux boire ?

    Bises, la Mouette.
    L'oiseau

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  3. C'est bon, l'oiseau, tu peux relâcher, merci!

    Anne, la suite promet d'être sympa aussi, héhéhéhéhéhéhé!!

    Bizz à vous 2

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