jeudi 7 mai 2009

Dans quel état j'erre

En ce moment, c'est un peu le Bronx dans ma tête. Hier soir, je n'avais envie de rien d'autre que de m'affaler sur mon canapé douillet et de regarder un truc débile à la télé. Résultat- heureusement plus productif- j'ai travaillé. Mis au point mon questionnaire pour sonder les clients potentiels et cerner leurs demandes. Avant de le sortir en cent exemplaires, avec atelier- bourrage-de papier-suscitant- l'envie-de-donner-un-grand-coup-dans-l'imprimante... Ceci précédant la passionnante épreuve de l'agraphage, engendrant, elle, un p'tit verre d'Efferalgan. Tout ça pour dire que j'étais dans une bonne dynamique, me lançant ensuite dans un début de calcul prévisionnel. 1h23 du matin, il était temps d'envisager de dormir.

Sauf que je me connais. Mieux vaut que je continue lorsque je suis partie sur ma lancée. Car, en revanche, quand la machine est grippée, aïe, aïe, aïe, je suis bonne à jeter. Ainsi donc, ce matin, après un rendez-vous calamiteux qui m'a laissé l'âme en peine, les yeux rougis (pas d'histoire romantique, non) et l'esprit à l'Ouest, je n'avais pas, mais alors pas du tout le coeur à bosser. Juste envie de pédaler, tranquillement, et me rendre d'un point A à un point B sans calcul aucun.

Comment, dans ces conditions, ai-je atterri juste au pied de la propriétaire du restaurant que j'étais censée reprendre ? Ah, parce que c'est en plein centre-ville, peut-être. Sauf que j'avais tendance à éviter la rue, ces derniers temps, ne sachant comment réagir et me comporter depuis son refus cinglant. Toujours est-il que je me suis décidée à passer - et m'arrêter. Bien m'en a pris puisque son accueil s'est avéré très cordial, de quoi me rassurer sur la nature humaine. A priori, pas de changement dans sa décision, mais au moins a-t-on pu converser comme deux adultes, sans rancoeur ni agressivité, mais au contraire avec beaucoup d'allant.

Et c'est ainsi que pour la première fois de la journée, j'ai eu le coeur à l'ouvrage et l'envie, réelle, de sourire, en pensant simplement qu'il suffit parfois de s'accrocher à un petit rien, si infime soit-il, pour laisser entrevoir un peu d'espoir.

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