Aujourd'hui, 1er mai, je n'ai rien trouvé de mieux que de bosser. J'avais des devoirs en retard et je suis contente, mon business plan commence à s'étoffer. Mais en fait, les jours fériés et les dimanches, toute seule, j'ai un peu de mal. En gros, quand tout le monde goûte à un repos bien mérité, je n'ai pas envie de sortir le nez dehors. L'image de la famille réunie pour une petite promenade, des couples enlacés sur les bancs, comme si personne d'autre n'existait, cette illusion d'un bonheur certes fugace mais enviable, allez savoir pourquoi, je préfère éviter.
En revanche, lorsque tout le monde taffe, je papillonne et joue à la glandeuse professionnelle. Mes activités de prédilection, en solo ?
- Une virée shopping, parce que je suis une dingue de la sape et que j'aime bien dénicher LE truc qui rejoindra les dix mille autres dans mes tiroirs déjà blindés (faut pas chercher, j'ai bien pigé que j'étais une acheteuse compulsive. Cela ne change pas grand-chose de le savoir mais au moins, j'ai conscience d'être juste un peu tarée et cette folie justifie donc mes actes. Bref);
- Un petit yogging, dans mes bons jours, dès que l'envie shopping me démange un peu trop (faut pas chercher, je vous dis);
- Un ciné, un bon bouquin (quoique, en ce moment, entre "Ouvrez un restaurant", "Le Guide de la Création d'entreprise pour les Nuls" et "Faites votre étude de marché", je trouve la littérature moyennement excitante);
- L'intégrale de Dexter ou comment je m'interroge quant à ma passion pour un psychopathe...;
- Un p'tit tour chez Du bruit dans la cuisine, avant une rafle de thés chez mes divers fournisseurs. Le Thé des Chérubins (Damman) est mon dernier petit chouchou ;
Sans oublier les heures passées le nez dans les livres de recettes et dans ma cuisine, à faire la popotte pour entendre mon loulou dire que mon cheese nan est "aussi bon que le Croque McDo" (on atteint là des sommets dans le domaine du compliment) ou plus généralement que lui, ce qu'il aime, c'est le jambon-pâtes (et le foot, mais c'est un autre débat).
Au début, quand j'ai arrêté de bosser, je n'ai vu qu'une solution pour gérer mon temps: établir des listes. Que je prenais un malin plaisir à barrer, au fur et à mesure, avec le sentiment du devoir accompli. On m'a demandé maintes fois si je ne m'ennuyais pas au chômage. M'ennuyer?? Pour quoi faire? Non, moi, je rêvais de journées de 36 heures, tentant ainsi de réaliser toutes mes envies.
Aujourd'hui, je l'admets, je m'octroie moins de petits plaisirs, tout simplement parce que mon esprit est tourné vers mon projet. Mais je ressens toujours ce petit plaisir coupable lorsque j'enfourche mon vélo ou que je pars courir, à une heure où tout le monde bosse. Je me sens privilégiée, étonnamment.
En revanche, quand tout le monde glande, pas question de "revenir dans la norme". C'est pour ça qu'aujourd'hui, j'ai la tête farcie. C'est ma liberté.
vendredi 1 mai 2009
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T'as vu, la Belle, nous le 1er mai on a fait grève des comms!!!
RépondreSupprimerHi hi hi!
"Je ressens toujours ce petit plaisir coupable...": ça a l'air d'être une super sensation, je trouve. Un truc du genre judéo-chrétien mais qui fait du bien... Moi je ressens toujours "ce petit plaisir" de te lire. Mais sans culpabilité!
;-)