J'ai hésité à poster aujourd'hui, mais bon, après tout, autant être honnête: ça ne va pas toujours comme on veut, inutile de le nier. Ma carapace s'avère parfois trop mince pour supporter certaines réflexions, mais quoi? Life goes on... Simplement, je me déteste lorsque je m'apitoie sur mon petit sort, parce qu'après tout, je ne suis pas censée me plaindre. Je cherche toujours à relativiser, mais que voulez-vous, quand la coupe est pleine...
Je vois ces atermoiements personnels comme une vraie faiblesse et lorsque je suis ainsi, j'ai envie de me terrer pour éviter le regard des autres, d'éteindre la lumière et d'attendre que ça passe. Dans le même temps, j'ai besoin de ces confrontations à l'extérieur, qui me boostent. Mais comment défendre mon bout de gras lorsque je suis à ce point à fleur de peau ? On nous incite tellement à être performant que la moindre sensibilité est perçue comme gênante. Pas facile d'aller négocier avec le volailler du coin, la larme à l'oeil...
Ce masque de la-fille-forte-qui-trace-sans-trop-d'états-d'âme, je le mets de façon inconsciente, souvent. Hier, à l'AFPA, le formateur m'a gentiment chambrée, en lançant, très sarcastique:
"oh, j'en ai vu des questionnaires nuls, mais alors celui-là, c'est le pompon !" Puis, après lecture de mon business plan: "pff, décidément, c'est nul!" Il plaisantait, évidemment, mais j'ai senti que ma carapace, soudain, se fissurait, que l'émotion prenait le pas et qu'il me fallait marquer le coup. "Vous savez, je n'ai aucune confiance en moi-même", lui ai-je assuré. Il m'a fixée, stupéfait. "Toi? Pas confiante? Quelle menteuse!" Il est reparti dans un grand rire. Moi aussi, j'ai souri. Mais...
Oui, l'ambiance était au beau fixe et pourtant, ça a jeté un froid dans mon esprit. Bien sûr que l'on se crée un personnage, dans le cadre professionnel. Mais le gouffre entre l'image que ce formateur a de moi et la réalité est abyssal. J'aimerais tellement ressembler à cette personne qu'il décrit! Cela me permettrait de me blinder et de laisser glisser toutes ces petites piques négatives que j'ai peux entendre. C'est la directrice de l'école qui lâche, ce matin : "oh, les mamans n'ont pas répondu à votre questionnaire, elles l'ont trouvé trop long." L'agent immobilier qui décrète que je ne trouverai rien à moins de 300.000 euros. Une amie qui me dit que le nom que j'ai choisi ne convient pas.
Aucune de ces personnes n'étaient mal intentionnées, bien sûr. En temps normal, j'aurais très bien pu les considérer comme des avis pertinents. Mais lorsque les nerfs sont à vif, tout devient tellement trouble et violent que mes épaules me semblent alors bien frêles pour garder le cap, la tête haute et l'esprit ouvert et inspiré.
Pour tout vous dire, je ne parviens même pas à trouver les mots, ce soir. J'ai la sensation d'un post mal léché... Mais tant pis, il reflète simplement mon état. Stop complain! Je vais tenter de rectifier le tir au plus vite car j'ai besoin d'énergie, et surtout pas de m'écouter pleurnicher. Life goes on, disais-je...
mardi 19 mai 2009
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Tu as tort. Ce que tu es fait partie de ton projet, tu ne peux pas le nier. Acceptes-le, prends-le en compte, comprends qu'il arrivera que tu ailles chez le volailler la larme à l'oeil. N'essayes pas d'être quelqu'un d'autre que toi-même et n'oublies pas qu'il y a quelqu'un sur ton épaule pour t'aider. Et que tu as des amis...
RépondreSupprimerL'oiseau