lundi 25 mai 2009

Banc d'essai

En ce moment, dans les magazines féminins, c'est le banc d'essai des crèmes amincissantes qui vous font perdre 12 cm en une nuit, à la condition, évidemment, de les appliquer quinze fois par jour et cela pendant six mois non stop (cherchez l'erreur). Mon unique candidature spontanée à ELLE ayant échoué voilà quelques mois, je peux néanmoins assouvir mon rêve de réaliser des bancs d'essai, d'un tout ordre, moins capiteux, mais avec des neurones dedans. Pas les miens -je sentais déjà les esprits chambreurs me rappeler à l'ordre - mais ceux des formateurs et autres experts en tout genre que je croise dans ma grande tournée de stages en création d'entreprise.

Donc, après le RILE, super asso chargée d'initiatives locales, dont j'ai apprécié l'approche très personnalisée (en gros, on présente son projet à une personne, qui s'est avérée très attentive et précieuse, de par ses conseils), après l'AFPA (enfin, j'y retourne dès la semaine prochaine) que j'adore, je vous présente la Chambre de Commerce et d'Industrie, la CCI de son petit nom, et son programme bien rôdé, "Entreprendre en France".

Je vous en avais déjà touché un mot, évoquant l'avis hautement passionné du conseiller qui m'avait reçue, condescendant jusqu'à ce que le "croque perdu" lui donne l'eau à la bouche. Pour tout dire, je m'attendais à un stage un rien redondant, mais incontournable. Laborieux, mais instructif. Bingo! J'ai eu parfois les paupières lourdes lors de cette première journée, rêvant d'une piscine au milieu de la salle et d'un peu d'air, car l'atmosphère était pour le moins suffocante. Shame on me.

Oh, je n'étais pas la seule avec deux de tension. J'ai surpris quelques bâillements et des yeux mi-clos, mais c'était inévitable. En gros, on a eu une démonstration de ce que doit être une étude de marché en quelques heures, là où l'AFPA y consacre plusieurs séances. Plus des interventions certes pertinentes, mais assommantes. En fait, tout cela manquait cruellement de spontanéité et de vie, tout simplement parce que la CCI, souhaitant respecter la confidentialité de chaque projet, se refuse à un tour de table.

Du coup, nous sommes tous là à écouter, récolter les infos nécessaires mais sans aucune interaction. La formatrice lit les "powerpoint" en commentant d'un ton monocorde, illustrant parfois ses dires, quand même, par des exemples concrets. Ce n'est pas inintéressant, pour sûr et je reste persuadée du bien-fondé de ce stage. J'ai simplement l'impression d'entendre une synthèse de mes lectures depuis ces derniers mois (et j'ai piqué du nez un nombre incalculable de fois sur des pages remplies de préceptes comptables et juridiques).

Clairement, cela manque de chair, d'entrain. Les grands principes évoqués pourraient tout aussi bien convenir au lancement d'un restaurant routier qu'à un élevage d'alligators. Le plus drôle, c'est cette pancarte que l'on a devant nous, qui nous donne huit préceptes pour "profiter au mieux de ce stage". On nous incite notamment à "parler avec enthousiasme" et à "dire ce que l'on pense". Comme si cela n'était pas inné lorsque l'on arrive à ce stade de la création. Ben non, remarquez, ce n'est peut-être pas inné.

Eh bien, vous savez quoi? Je ne suis pas sûre d'entendre la voix de certains dans la semaine. Et, plus fort encore, ça a eu le don de me couper le sifflet. Là, on peut parler de performance.

7 commentaires:

  1. Pas très vieux, ce blog, mais déjà indispensable... ! Tu devrais penser à écrire. Je veux dire sérieusement, chère Bridget ! ;-)
    Bises.
    OlivierJAV

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  2. Courage, ce n'est qu'une petite semaine et la chaleur ne sera pas aussi caniculaire tout le temps.

    Je suis d'accord avec Olivier, tu devrais songer à écrire sérieusement. Publier un livre qui raconterait tes pérégrinations sur le chemin de la création d'entreprise.

    L'oiseau

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  3. Ben, t'es presque revenue à l'école alors, avec une formation qui endort...

    sinon, je suis de l'avis des 2 autres :-)

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  4. Mais dis donc, c'est des sacrés lecteurs que voilà, des tout gentils!! Merci, j'aimerais bien écrire, sérieusement comme dit l'oiseau, mais je ne suis pas certaine d'intéresser grand-monde. Cela dit, des romans de gare, ça se vend, il paraît, alors...

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  5. Mais tu sais bien que, très souvent, l'histoire a beaucoup moins d'importance que la façon dont on la raconte ! Tu as le « truc » qui fait que le lecteur se met instantanément dans la peau de ton personnage, sans effort et avec plaisir. Exploite-le ! Et si ça se trouve, ça pourra intéresser des gens, plein !! Et bon, quand tu encaisseras ne serait-ce que, allez, la moitié des droits perçus par JK Rowling, n'oublie pas tous-ceux-sans-qui-tu-n'aurais-jamais... etc.
    Purée, ça fait drôle de penser que je fais partie des quelques privilégiés qui t'auront connue avant la célébrité !
    Olivier.

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  6. T'imagine, je suis le fantôme de TON blog, tu pourras demander des indemnités pour le préjudice subi (j'étais censée écrire dessus, pffff) ou pour m'avoir initiée au plaisir du blog!! Je m'en vais de ce pas imprimer ton commentaire et l'envoyer dès demain à tous les éditeurs, sans manuscrit, évidemment, c'est sûr que ça va cartonner! Comme ça, je pourrais cuisiner juste par plaisir et pour la gloire, sans me soucier de mes rentrées... Ah, Olivier, tu me fais rêver, tiens!!! Bizz

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  7. C'est vrai que tu écris bien. Qu'on se laisse porter sans difficulté, bercé par tes mots...
    Ma bibliothèque attend volontiers ton livre...
    Mais bon, j'ai cru comprendre en revenant en arrière que ton rêve est culinaire.
    Je suis très gourmande. Ca tombe bien!!!
    Bisous Steph!!!

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