Puisque je suis chez moi ici, j'en profite pour souhaiter un joyeux anniversaire à mon loulou. 6 ans. L'âge de raison, même s'il ignore qui est ce "raison" dont on lui parle...
Ça va pas la tête? Qu'il semble me dire. Et c'est en substance ce que je viens d'entendre. J'ai reçu à l'instant un coup de téléphone du FONDES, organisme de garantie à l'intention des femmes créatrices. Et à vrai dire, le ciel m'est un peu tombé sur la tête.
"J'ai bien réceptionné votre dossier. Vu le taux de sinistre enregistré dans la restauration, je vous propose de ne pas perdre votre temps. Hier, nous avons eu un comité, il y a eu 98% de refus sur ce secteur. Le seul qui est passé concernait une reprise, mais voilà, pour vous, ça ne passera pas."
Boum.
Boum.
Boum.
La personne, charmante au demeurant, m'annonce juste qu'avant même de tenter ma chance, je suis boulée. Je peux même pas jouer.
Je me suis rebellée. La pauvre, elle a dû subir ma colère. Enfin, pas contre elle, je sais bien qu'elle reste un peu impuissante dans l'histoire. Mais ce système est pourri, il n'y a pas d'autre mot. La crise, un taux de chômage qui ne cesse de grimper, des gens qui se retrouvent démunis?
Créez votre emploi! Créez votre entreprise!
Il y a tant d'aides pour les demandeurs d'emploi! Si!
Depuis début 2009 où j'ai entamé concrètement cette création d'entreprise, on ne cesse de m'évoquer le FONDES, cet organisme apparenté à un sésame. Ils aident les femmes en apportant une garantie bancaire à hauteur de 70%. Merveilleux, n'est-ce pas?
On nous laisse croire que tout est possible, qu'il existe en France suffisamment de compétences et d'écoute pour nous soutenir, vaille que vaille, dès lors que l'on a envie d'entreprendre, de se donner à fond, de changer de vie, de sacrifier quelques acquis.
La semaine prochaine, je rencontre les banques. Et je vais pouvoir leur dire que l'organisme-qui-soutient-ces-courageuses-folles-créatrices-d'entreprise ne me soutient pas, en l'occurrence. N'essaie même pas de le faire.
Je ne vais jouer les Caliméro. Je n'aime pas jouer les victimes. Mais là, j'ai les boules. Dans leur schéma,mon projet n'est rien d'autre qu'une nouvelle future faillite. Je ne pourrais même pas expliquer que son concept est alternatif, qu'il a pris en compte la sinistrose actuelle.
Qu'il va marcher.
Voilà. J'ai raccroché. Les larmes aux yeux, comprenant ainsi à quel point je suis accrochée à cette nouvelle vie que j'ai dessinée. Je vais aller rayer le rendez-vous que j'avais pris, initialement, avec le FONDES.
Les mots résonnent encore. "Pas la peine de perdre votre temps"
Ça ne fait jamais qu'un an que je suis là-dessus. Je suis parfaitement conscience que tout ceci, quelle que soit l'issue, ne sera pas vain. Si par malheur, le projet n'aboutissait pas, sans doute trouverais-je les ressources pour rebondir. Il faudra bien vivre, de toute façon.
Mais là, c'est la colère qui prend le dessus.
Articles
ton fils ne sait pas ce qu'est le mot "raison", nous on comprend "les raisons de la colère". Affligeant service financier qui contrôle nos activités, qui décident du droit de vie ou de mort sur nos projets, sans même parfois les étudier, souvent juste parce qu'ils l'ont décidé. Ras le bol de leur soi-disante crise dont ils tirent le maximum de profit au détriment de ceux qui ne comptent pas pour eux, nous !
RépondreSupprimerl'ex à dit
RépondreSupprimerTu as sans doute eu à faire à une réceptionniste, en mal de responsabilité.
Qui partira plutôt en week-end en découragent tous le monde.
Généralement, c’est organisme on tellement été frileuse toute l’année, qu’en fin d’année, ils donnent des budgets à des gens qui ne l‘aurai pas mérité en temps normale.
Au contraire, Il faut y aller, il y aura moi de concurrence.
Qui ne tente rien n’a rien
Allé au les cœurs, finalement elle joue dans ton équipe
L’ex
Eh, oui! Mouette!
RépondreSupprimerj'ai tenté ça , moi aussi en 89 et de refus en refus... je me suis retrouvée femme au foyer, un métier auquel rien ne m'avait préparée.
je viens de changer de statut pour celui d retraitée.
C'est comme ça en France qu'on aide les femmes à se promouvoir!!
Dans l'intervalle, j'ai tenté écrivain, mais n'ayant ni été violée par mon père , ni la maîtresse d'une célébrité, ni participé à une téléréalité, mes oeuvres n'intéressent personne.
Sauf vous autres amis des blogs et ça , ça m'a bien remonté le moral.
Allez, la Mouette, vole et piaille, et fais sur la tête de l'administration ce qu'une de tes consoeurs ailées m'a fait sur la main (gauche , ça porte bonheur!) quand je traversais une rue de Trouville...
Cheer up!!!
PP
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RépondreSupprimerL'âge de raison, c'est 7 ans, Loulou devra encore attendre un peu....Tu lui a fait un super gâteau j'espère ?
RépondreSupprimerEcoutes, la Mouette, ton organisme à la noix, là, censé soutenir "les femmes créatrices d'entreprises", c'est seulement du pipeau et de la poudre aux yeux - et c'est pas ce truc là qui te rendra crédible aux yeux des banques, mais ton beau dossier rose et ses colonnes de chiffres. Des gens qui se lancent dans des trucs, y en a tous les jours ; et parfois ils n'ont même pas fait tout ton parcours bien officiel ; ils ont envie, alors ils foncent. Des fois ça capote, des fois ça tient un an, trois ans, cinq ans....des fois ça capote pas du tout et c'est parti pour durer, personne ne peut prédire, personne ne peut savoir. Ni toi, ni ce fond idiot, ni les banques.
Alors accroches toi très fort, sèche tes yeux et dis toi que c'est juste un coup de chien en travers du pont, c'est pas ça qui va noyer le bateau !
Avances et agis ! si c'est pas là, ce sera ailleurs, si c'est pas comme ça, ce sera autrement, tu t'en fous si tu veux cuisiner, tu cuisineras ! personne ne peut t'en empêcher. Si ça ne dure qu'un temps, tant pis, au moins l'auras tu fait !
Ne te laisse pas abattre. Et puisque ça t'as fichu en rogne un peu, profites de ta colère pour y aller de plus belle !!
Parce que c'est TA vie, et non la leur - et qu'ils n'ont pas à décider d'avance de ton échec ou de ta réussite, ni même de ton droit à essayer quelque chose.
Tiens bon ; et occupes toi de Loulou, c'est son seul jour anniversaire de l'année. C'est SA journée.
Grosses bises.
Tu es plus forte que ça, la Mouette. Et ce serait leur faire trop d'honneur que de rendre ton tablier après tout ce que tu as fait jusqu'à maintenant.
RépondreSupprimerBon anniversaire à ton loulou. Profites-en bien toi aussi, c'est pas tous les jours qu'il a 6 ans.
Bises
L'oiseau
Merci à tous pour votre soutien et bienvenue à toi, jeune retraitée qui n'a aucun souvenir racoleur à écrire (!).
RépondreSupprimerJ'imagine que, de l'extérieur, tout ça n'est rien d'autre qu'un nouvel obstacle minime. J'espère également que cela en est ainsi. Je m'inquiète, sincèrement, et je souhaite surtout donner trop d'importance à cette histoire.
Heureusement, mon loulou est fier d'avoir 6 ans et cela a le don d'illuminer ma soirée...
Je ne sais pas si ça peut te remonter le moral, probablement pas, mais je suis passée par cette case-là aussi... Même type d'organisme à destination des projets de femmes, même je-m'en-foutisme et même hypocrisie, même refus de considérer mon projet avant même que je puisse me défendre, et silence radio quand j'ai essayé de le défendre quand même... Alors je n'ai pas eu ce soutien-là, mais tu connais la suite. Gros bisous à ton loulou, MiniLoulou a hâte d'arriver dans les hautes sphères d'un sixième anniversaire lui aussi ! Je t'embrasse.
RépondreSupprimerMais si, mais si, Pascale, ça me remonte le moral, bien sûr! Cela confirme certes que le chemin vers la création d'entreprise n'est pas un long fleuve tranquille (enfin ça, on s'en doutait un peu) mais ça me permet de relativiser ce refus. C'est fou, quand même! Mais comme je connais effectivement la suite, me voilà prête à aller affronter de nouveaux gros-méchants-qui-disent-non...
RépondreSupprimerProfite des jeunes années de ton Miniloup, parce que là, voir son loulou souffler ses six bougies, l'entendre raisonner sur tout et rien et parler avec une assurance nouvelle, c'est quand même un p'tit coup de vieux pour nous, pauvres parents!
Merci beaucoup pour ton message. Sincèrement. bizz!