vendredi 16 octobre 2009

C'est qu'est-ce que je veux!

A la maison, j'ai un gros cahier où je note, trie, classe la liste de tâches à accomplir. Ce qui m'éclate, c'est de barrer les lignes, au fur et à mesure. Parfois, je raye un thème entier. D'autres fois, un minuscule mot, qui m'a pourtant fait cauchemarder, du genre "extraction", "prévisionnel", "recettes"... ce genre de petits parasites qu'il faut éradiquer à grands coups d'huile de coude et de cerveau qui gratte.

En ce moment, j'en suis à la page "fournisseurs". J'appelle, je prends les renseignements, je demande des devis. Il y a la partie "com", aussi, qui est prévue, mais là-dessus, j'ai déjà mon idée.

Et puis, dernièrement, il y a eu : "Nom?????"

Oui, l'identité du commerce. Ce qui va interpeller les clients, guider leurs pas vers mon 'ti resto, une vraie marque, en somme! Voilà quelques mois, mon choix était déjà arrêté. Un jeu de mots, original, un peu classy. Je me le suis répété. M'y suis habituée. Et puis paf, de nouvelles activités sont venues se greffer aux autres, une chargée de mission bancaire a trouvé l'appellation trop guindée, j'ai perçu quelques grimaces ou un silence perplexe après l'avoir citée... Ce nom me posait question.

Bref, je l'ai abandonné, là, tout petiot, ne lui laissant même pas une chance de vivre.

Je suis repartie dans mes recherches, avec la volonté d'un nom qui serait joyeux, ludique et attractif. Un jour, j'ai trouvé l'expression qui me convenait. Je l'ai murmurée à mes futurs associés, au départ, et les réactions se sont avérées positives. Allez, on barre la page...

Mais comme Pierre, Paul, Jacques aiment toujours donner leur opinion, j'ai régulièrement droit à des "si j'étais à ta place...", "moi je trouve que...", "ce serait bien que..." Attention, hein, j'aime écouter les autres, en prendre ou en laisser. Sauf que j'ai besoin, à un moment donné, de statuer sur certains points et de ne pas avoir à y revenir. De décider, de mon propre chef. Sinon, je n'avance pas.

Alors, forcément, lorsqu'une amie m'a fait part de sa perplexité quant au nom choisi, ce midi, ça m'a un peu titillée. C'était un peu comme si l'on m'avait suggéré d'appeler mon fils Jean-Paul, au lieu de Cassandre. Un truc très, très personnel. L'impression d'être un peu dépossédée, aussi.

Elle avait touché le point sensible, m'a-t-elle dit en riant. Perso, j'avais perdu tout sens de l'humour. Devient-on trop borné dès lors que l'on doit remettre en question une tâche que l'on avait rayée de sa liste? Un peu, sans doute.

Je me creuse donc de nouveau la tête pour ce foutu nom, si primordial. Finalement, je vais peut-être me laisser tenter par une expression que j'affectionne particulièrement, moi qui aimerait n'en faire qu'à ma tête. Un truc tout bête. Du genre "C'est qu'est-ce que j'veux".

Comment ça, rien à voir avec un resto?

Oh, si on peut plus rigoler...

2 commentaires:

  1. Très joli nom pour un établissement qui proposera de multiples possibilités. Très bien trouvé et parfaitement adapté. Bravo. Comment ça, je rigole ? Mais non, je ne rigole pas du tout.

    Bises
    L'oiseau

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  2. "cherche, et tu trouveras !"
    Ainsi soit-il.

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