Un instant, le soulagement. La seconde d'après, la boule au ventre. Voilà un peu mon quotidien, rythmé par des coups de fil contradictoires, de nouvelles infos qui me font sourire ou m'angoissent, l'envie d'être déjà à demain puis de s'interroger sur cette réalité virtuelle...
Hier, par exemple, je vous aurais dit que je signais le compromis de vente lundi prochain. Ce soir, je n'en suis plus si sûre. Le vendeur, si pressé, freine cette fois des quatre fers. Il angoisse, je le sens, ruisselant de sueur, à se demander si cette histoire va prendre fin un jour. Une histoire de fous, qu'il répète d'ailleurs constamment, cherchant des réponses là où il n'y en a pas. Il ne comprend pas mes clauses suspensives: pourquoi donc demander que les normes d'hygiène et de sécurité soient respectées ? Oui, pourquoi ?
Je sais, j'suis chiante, aussi...
Parce que je veux m'éviter la surprise de débusquer des cafards? Et de tout faire péter quand j'allumerai le gaz ? Y'a un peu de ça. Il y a aussi l'idée que la restauration, quelle que soit l'échelle de l'entreprise, exige deux-trois trucs, oh, pas méchants, hein. Mais si vous fermez les yeux dessus, l'hygiène peut débarquer à tout moment et fermer la boutique. Ça n'arrangerait pas mes affaires.
Ce n'est pas un boui-boui que je veux reprendre, bien au contraire. J'ai juste demandé des choses classiques. Mais le vendeur, lui, il doit être assez rock'n'roll, au fond, et tant de formalisme l'accable.
Moi aussi, à vrai dire. Je ne me croyais pas si rigide.
La bonne nouvelle, c'est que je file demain à la pêche aux infos: hygiène, sécurité (je vais voir les pompiers, ça se trouve, ils auront besoin de main d'oeuvre, qui sait?), ce qui me permet d'espérer quelques jolies rencontres en perspective. Oh, je serai peut-être déçue, on verra. De toute façon, ce n'est pas ça qui troublera davantage mon sommeil, déjà bien perturbé. Comme mon papa, moi aussi, je cauchemarde et les levers s'avèrent de plus en plus matinaux.
Cette nuit, vers 5 heures, cherchant en vain les bras de Morphée, j'ai cru à une solution-miracle: le guide officiel des restaurateurs, où l'on vous explique que ne pas respecter la chaîne de froid, c'est mal, et qu'oser préparer un jambon-mayo avant l'arrivée du premier client est un sacrilège: un vrai somnifère, digne du plus soporifique épisode de Chasse & Pêche, a priori.
Eh bien, rien à faire: ces pages pleines de sigles barbares et de termes techniques m'ont tenue en haleine. La prochaine fois, je me plonge dans les mémoires d'un chef-cuistot (100% lait entier only). Au moins, à défaut de dormir, j'aurai peut-être une chance d'apprendre les rudiments de la cuisine...
mercredi 7 octobre 2009
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Au fait, as-tu pensé à lui demander son dernier rapport de visite d'un bureau de contrôle (SOCOTEC, BUREAU VERITAS...)? Au moins tu auras une idée de ce qui doit être fait pour l'ouverture... Si oui, que dit-il? Si non, il faut le faire, au besoin lui demander de faire la visite. Dans le cas contraire, possibilité de mauvaise surprise...
RépondreSupprimer(je sais, il est temps que je me réveille mais bon...il n'est jamais trop tard pour essayer de bien faire)
En tout cas tu nous tiens en haleine avec ton feuilleton ! signera ? signera pas ? je devrais me changer en bookmaker d'occase et lancer des paris avec mes potes, j'arrondirais peut-être mes fins de mois...;) !
RépondreSupprimerC'est con parce que ce n'est pas en ne dormant pas que tu feras avancer le schimilibilibilik, comme disait l'autre. Il faut que tu dormes pour avoir les idées claires pour avancer.
RépondreSupprimerEt puis t'inquiètes donc, tu avances méthodiquement alors tout se passera bien.
Bises
L'oiseau
Dom, avant même les bureaux de contrôles, j'aimerais une attestation des services hygiène... et déjà, y'a du boulot, là-dessus! Alors, lui parler d'un tel bureau, visiblement prévu pour les affaires un peu plus conséquentes que celle qui nous intéresse, c'est du domaine de l'utopie! Oui, je sais, on part de loin... Et sinon, il n'est jamais trop tard pour bien faire, je suis d'accord.
RépondreSupprimerAnne : j'aimerais bien connaître l'issue de c'te histoire, moi aussi, tiens! Je peux même pas de donner de tuyaux ni t'indiquer la cote actuelle...
L'oiseau: ah mais moi,je VEUX dormir, c'est le sommeil qui s'échappe parfois, l'effronté!!
Certes, mais c'est du même niveau car s'il te faut refaire l'extraction ou que l'installation de gaz n'est pas conforme...
RépondreSupprimerTiens, une épidémie d'insomnies ? ici aussi le sommeil m'échappe ces nuits dernières. C'est curieux comme je revis à te lire les étapes que j'ai parcouru de mon côté il y a un peu plus d'un an. Au fait, l'anniversaire arrive à grands pas, je t'y espère !
RépondreSupprimerDom, tu veux m'empêcher de dormir?
RépondreSupprimerPascale, toi aussi? Non, tu devrais être sereine, toi... Si seulement je pouvais suivre ta voie. Je me dirige dans ce sens mais tant que rien n'est fait... Un anniv??? Oh, mais avec plaisir!!!