Avant d'entamer un week-end studieux, je me voyais bien sortir un peu et souffler. Résultat, me voilà à 19h30 à grignoter des tomates cerise devant le Grand Journal. Super.
Je n'ai jamais été très patiente - doux euphémisme - et le fait de me trouver dans l'attente finit par me mettre du plomb dans l'aile. J'ai besoin de me trouver au pied du mur - c'était déjà le cas dans mon ancienne vie - et là j'ai presque trop de journées à peaufiner un business plan qui n'en peut plus d'être retouché, tailladé, embelli de tout plein de chiffres et enlaidi par un interlignage resserré.
J'ai envie d'aller chercher les fournisseurs, demander tous les devis nécessaires, partir chasser mes théières, assiettes, couverts, mon four supersonique et ma hotte super magique. J'ai envie de collectionner les tabliers, de définir mon plan de salle en vrai. De faire comme si. D'être sur le point de.
A la place, je passe mes journées au téléphone, avec une avocate de plus en plus énervée, un vendeur résigné qui a fait le nécessaire et qui tente de réfréner les pétages de plomb de sa compagne et, parfois, une amie désemparée qui cherche des réponses pour tout autre chose. En l'écoutant, je culpabilise. J'ai la sensation de laisser s'égrener quelques précieuses minutes et, dans le même temps, j'ai envie d'être là pour elle. Dilemme.
Pour ne rien vous cacher, la date de signature a de nouveau été fixée. A lundi prochain, vers 16h43. Au lundi suivant, à 17h02, après une nouvelle tractation. L'avocate a envie de nous étrangler, je crois.
En attendant, je m'affaire devant mon ordi à évoquer des réalités virtuelles, des assiettes tapas à tel prix, des smoothies moins chers que le bar d'à côté, un nombre de couverts et un panier moyens qui m'apparaissent aujourd'hui pessimistes, mais qu'importe... Je réalise de jolis tableaux de bord, pour conduire mon entreprise tout aussi virtuelle. Oui, je fais comme si, encore.
Je lis mes mails, qui m'apprennent que le collectif bio va probablement devenir voisin et, ironie du sort, c'est moi qui leur ai relayé l'annonce, via Scarlett! D'ailleurs, l'instigateur de ce projet m'a écrit pour me demander s'il était gênant que l'on se retrouve à quelques mètres l'un de l'autre, sachant que "ça lui faisait peur d'être à côté de moi".
Peur de moi? C'est drôle, non? Je ne me savais pas une menace, c'est plutôt flatteur, et trompeur, car je n'ai encore rien prouvé.
Je m'arrête là dans ma phase d'autoflagellation. Ah oui, sinon, j'ai rêvé que j'allais être publiée. Un ami (mais qui donc?) avait subtilisé mon manuscrit pour l'adresser à un éditeur, lequel avait dit banco.
J'aimerais juste savoir où il est, ce texte, parce que, personnellement, je n'ai pas le souvenir d'avoir écrit quoi que ce soit d'assez long (et d'assez bon! J'ai dit stop à l'autoflagellation, pas au réalisme...) pour réaliser un rêve pareil. Bah, la vie est pleine de surprises!
vendredi 9 octobre 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Oui, elle l'est ! et t'es pas au bout de tes peines....ni de tes joies non plus, et ça ma belle, ça vaut qu'on s'y raccroche !
RépondreSupprimerAllez, repos ! c'est le ouiquènnde !!!
Anne a raison, repos, profite de ce que ton Loulou n'a pas école pour aller te balader avec lui, va faire un tour en ville, au ciné, que sais-je...
RépondreSupprimerBises
L'oiseau