mercredi 4 novembre 2009

Entre deux

Je vous ai manqué? Non?

Pas de souci, je ne me vexerai pas. De mon côté, je vous avoue que j'ai retrouvé avec une certaine impatience mon ordi, et qu'il me tardait de lire commentaires et mails. D'autant plus qu'avant de partir (fuir?), j'avais balancé deux, trois bouteilles à la mer aux formateurs de l'AFPA, notamment, relatant ce refus que j'ai si mal pris, sans chercher à masquer ma colère.

La réponse n'a pas tardé, à vrai dire, et me laisse penser que tout n'est pas perdu.

D'ailleurs, je le pense aujourd'hui. Mais, ce qui est fou, c'est cette incertitude, née d'une porte fermée, quand j'étais si confiante, malgré tout, quelques heures plus tôt.

Je ne dis plus "quand", mais "si". J'ai arrêté le "quand je serai au restau", mais "si j'ouvre mon restau." Déchargée de cette sorte d'arrogance qui me faisait dire "quand je serai chefière", j'avance à pas de loup et j'observe les réactions. "Si j'ouvre en janvier" me remet les pieds sur terre.

Je fais comme si tout cela n'était pas si important. Comme si je savais déjà que, quoi qu'il arrive, j'allais trouver une solution. Comme si mon sort ne dépendait pas du bon vouloir des banques. Finalement, ça m'enlève un poids.

Mais, je me dois d'être honnête : j'aimerais autant sentir la pression, aussi vite que possible.

En fait, je me sens entre-deux. Dans une espèce de bulle où je me vois d'un côté m'activer, rassemblant les morceaux du puzzle au fur et à mesure, et de l'autre, rester là, pensive, attendant que les choses se décantent.

Parce que trop d'émotions me rongeaient, j'ai eu besoin de dire stop. De me concentrer sur des choses basiques. Tenter de dormir, prendre le temps de jouer avec loulou, discuter de tout et de rien avec la famille, voir des amies de longue date.

Apprendre que mon arrière grand-mère tenait un restaurant (avant de succomber à une tuberculose, mais enfin, c'est ce genre de détails qu'il est sage d'omettre, parfois), dans les Hauts de Seine.

Tester de nouvelles recettes et rire de la moue paternelle - "mouais, pas mal" - en songeant que le goûteur ne sait pas faire cuire un oeuf.

A force d'être la tête dans le guidon, j'avais un peu oublié certaines sensations. Vous l'aurez compris, le moral -qui n'a pas fini de jouer aux montagnes russes - est remonté. A la même heure demain, il sera peut-être de nouveau au plus bas: j'enchaîne deux rendez-vous avec les banques ce jeudi, deux le vendredi.

Apaisée, un peu, confiante, moyennement, mais toujours motivée.

2 commentaires:

  1. Reste confiante, la Mouette, je sais que ça va marcher. Bientôt tu vas pouvoir inaugurer ton établissement. Reprends ton "quand".

    Bises
    L'oiseau

    ps : oui, tu m'as manqué !

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  2. Bien ! te revoilà avec le "pep's", c'est parfait ! Bon alors tu vas aller voir ces fichues banques, les convaincre que ton truc y a aucune raison que ça ne marche pas malgré ton parcours "atypique", et pis voilà !
    Et ménages toi des bulles de tranquillité de temps à autre, quand tu sens que tu as la calebasse qui bout...! :)

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