Alors là, je crois que ça ne m'était jamais arrivé: j'ai rien à dire. Rien à raconter. Je me sens vide, vide, vide.
Pourquoi j'ai commencé un blog, déjà?
Ah oui, pour me permettre d'avancer. Pour partager mes joies et péripéties avec mes amis, ceux de la vraie vie, les nouveaux que j'ai connus au fil de l'année. Pour mettre en scène ma vie, aussi, j'imagine.
Sauf que je n'avais rien à inventer. Les aléas, ils arrivaient tout seuls, comme des grands, sur leurs petites papattes. Les bonheurs, pareil, et finalement, j'ai plus souvent eu à trier les petits événements de la vie quotidienne qu'à aller fouiller dans ma mémoire - ou mon imagination -pour alimenter cet espace.
Aujourd'hui, ce blog, né dans le prolongement de ma création d'entreprise, ne devrait plus avoir de raison d'exister, puisque le projet est mort. Pourtant, je n'ai pas envie de l'abandonner. J'y ai pris goût, à afficher sans aucune pudeur ma vie... En plus, je me disais tout bêtement que je me protégeais, en racontant ici ce que j'avais bien envie de raconter.
C'est en partie vrai.
N'empêche que des écrits transpirent des sentiments plus confus, (parfois) trop mélancoliques et, qu'on le veuille ou non, on devient transparent. Je n'ai pu cacher l'étendue des dégâts qu'a provoqué chez moi l'échec de mon projet, et en même temps, l'ai-je souhaité? Ce blog est un journal de bord, inutile de jouer à la superwoman que je ne suis pas. J'ai été mal, voilà.
Il y a pire, dans la vie.
La tristesse, la colère, le sentiment d'injustice se tassent, doucement, et même si je ressens chez moi quelques pointes de révolte, de temps à autres, la vie a repris ses droits. Je me sens un peu paumée, certes, mais le tourbillon des Fêtes et cette insouciance qu'elles engendrent (chez moi, tout du moins) me permettent de m'oublier un peu, d'arrêter le processus d'auto-mutilation du cerveau. Au lieu de cela, j'hume l'air (frais) du temps qui passe, en regardant loulou taper dans son punching-ball avec une joie non contenue, ou s'éclater sur son nouveau vélo, en remerciant le gros barbu rouge de sa générosité.
Ça me fait sourire. Bêtement.
Oui, la gravité d'hier laisse place à un sentiment d'entre-deux. Je ne sais pas de quoi demain sera fait, c'est vrai. Mais j'ai envie de légèreté, d'humour, de simplicité. De la sérénité que je ressentais il y a un an, quand j'avais décidé de me lancer dans un projet, sans penser une seule seconde m'y abîmer.
Alors, je ne promets pas de sortir le nez rouge, mais enfin, un peu de joie et de bonne humeur, c'est ce que j'espère pouvoir apporter ici, dans les jours à venir. Comment, je n'en sais rien, mais pourquoi, si...
... Parce que, y'a pas à dire : c'est fatigant, les idées noires.
lundi 28 décembre 2009
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La révolte, c'est positif, ça fait avancer. Et le nez rouge, c'est sain, ça permet de relativiser. Alors j'espère bien que tu vas continuer. Même si parfois tu nous fais pleurer. Nous sommes là pour te tendre un mouchoir, aussi, quand tu en as besoin. Les violons, c'est bien aussi, parfois, la Mouette.
RépondreSupprimerBises
L'oiseau
Ouh là là ! le grand sensible nous souhaite en fontaine, ma parole ( clin d'oeil & sourire !)
RépondreSupprimerMais oui, un peu de légèreté, la Mouette, c'est carrément positif ! ça permet d'être plus efficace parce que moins noyé dans l'implication - et puis, si les oiseaux ont des plumes (et des os creux) c'est pour mieux prendre de la hauteur, n'est-ce pas...:))
ça t'emmènera bien quelque part, tout ça...et nous on suivra, parce que y a pas de champions sans supporters....
Vas-y, la Mouette ! Il ne se passera que ce que tu construiras.......'m'étonnerait bien que ce soit un "activigramme" plat...:)