Je sais, on va finir par s'y perdre, entre tous ces chapitres qui se croisent, mais je me dois d'interrompre de nouveau le cours de ces aventures new-yorkaises, le temps de vous raconter ma rencontre avec une nouvelle race:
Les messieurs-de-la-banque.
Ça n'a pas marché avec les dames? Eh bien, changeons de stratégie, comptons un peu sur le hasard et voilà que j'ai rendez-vous cette semaine avec QUATRE messieurs-de-la-banque.
Je sais, je suis une aventurière.
L'odyssée a donc démarré ce matin. L'homme en costard gris clair rayé a beaucoup de prestance et la poignée de main très ferme. Le sourire un rien carnassier, aussi.
Première surprise: le fait que je ne "sois pas de la partie" ne le dérange pas du tout. "Bien sûr que non!" qu'il me dit.
Bah, je sais pas, les dames-de-la-banque, elles disaient que sans charlotte +12, ça ne passerait jamais...
Non, lui, ce qui le chagrine plus, c'est... l'emplacement. Aïe. Déjà que le vendeur m'a fait un petit dans le dos en remettant son local en vente, alors là, du coup, ça fait un peu alerte rouge dans mon cerveau perturbé.
Ça fait même: Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip, Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip.
Vous voyez le genre.
On cause, tout ça, il s'avère plutôt réceptif mais en fait, je comprends assez vite un truc: il est ami avec mon pote qui fait peurrrrrrr. Pas bon pour moi, ça.
J'imagine déjà sa tête lorsqu'il va éplucher mon étude de marché et lire les commentaires sur l'accueil ô combien chaleureux de son copain. Hum.
Je quitte son bureau sans être aussi mordante que par le passé, il me semble. Un peu résignée, je ne sais pas. Il me donnera sa réponse le 12 décembre. Au moins, c'est net, clair et précis.
A chaque jour sa peine, j'ai donc pris un rendez-vous quotidien avec trois nouvelles banques, cette semaine. Chaque fois se présenter, chaque fois répéter le même topo, chaque fois répondre sans signe d'agacement aux questions-qui-fâchent. La routine. Je pensais avoir aujourd'hui la réponse de ma banque personnelle, mais rien ce soir. Je ne veux rien interpréter.
Et parce que décidément, cette nouvelle journée pleine de sérénité manquait de piment (j'ai aussi fait une boulette, en oubliant d'envoyer un recommandé au vendeur. Un détail), j'ai discuté avec la gérante du restau que j'ai longtemps convoité. Laquelle, au vu de ces éléments, m'a juste lâché:
"Tu vois, t'aurais mieux fait d'insister avec notre affaire et ne pas écouter ton expert-comptable."
De quoi me faire douter un instant, d'autant que j'avais remisé, depuis bien longtemps, l'idée au placard. Avant de me ressaisir et me souvenir des raisons qui m'avaient incité à décliner la location-gérance.
Et puis, à quoi bon vivre avec des regrets ?
mardi 1 décembre 2009
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Certes, à quoi bon. Et les banques en ligne, tu y as pensé ? y a pas que les banques Mancelles....la France est pleine d'organismes prêteurs qui n'ont pas vitrine dans ta ville.....
RépondreSupprimerOuïe! J'ai cru un instant que le mec allait être mieux que les "dames"...
RépondreSupprimerEn fait, dans les banques, ils sont désexués...des bonshommes en bois (pourri)
A la suite...
Que ça marche ou pas, tu pourras toujours en faire une histoire... quoique... les éditeurs, c'est encore une autre engence...
chher up
PP
@ Anne: les banques en ligne, une nouvelle voie à explorer, sans doute, tu es décidément toujours pleine de ressources! Mais je n'ai pas perdu tout espoir avec les banques en dur, je vous raconterai...
RépondreSupprimer@ PP: ah, les maisons d'édition, ce sera le prochain parcours des combattants, peut-être, qui sait?
Maison d'édition ? Essaie de voir chez l'Harmattan, si ça peut rentrer dans une de leur collection.....!!
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